Libye : Début du procès des symboles de l’ex-régime de Kadhafi

Publié le Lundi 14 Avril 2014 à 10:43
Saïf al Islam Kadhafi. Reuters - Le procès de Saadi Kadhafi et de Saïf al Islam, deux des fils de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, s'est ouvert lundi à Tripoli, pour crimes de guerre et corruption. Sont jugés également plus de 30 autres responsables du régime Kadhafi.

Le procès de Saadi Kadhafi et de Saïf al Islam, deux des fils de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, s'est ouvert lundi à Tripoli, pour crimes de guerre et corruption.

Ni l'un ni l'autre n'étaient cependant présents dans le tribunal de la prison Al Hadba de la capitale.

Sont jugés également plus de 30 autres responsables du régime Kadhafi lors de ce procès, que la communauté internationale va suivre de près car il fournira des indices sur la mise en place d'un Etat démocratique après la chaotique insurrection de 2011, qui avait fait tomber la dictature.

"S'ils ne bénéficient pas d'un procès équitable, cela laissera penser que la nouvelle Libye pratique une justice sélective", fait remarquer Hanan Salah, spécialiste de la Libye au sein de l'ONG Human Rights Watch.

"Jusqu'à présent, il y a eu des problèmes de représentation judiciaire. Nombre de ceux en procès n'ont pas eu droit à un avocat depuis le début - condition essentielle à un procès honnête", a-t-il continué.

Ce procès s'ouvre au lendemain de la démission du Premier ministre par intérim Abdoullah al Thinni, consécutive à une agression dont a été victime sa famille. Le nouveau chef du gouvernement, qui succédait à Ali Zeidan, n'est resté en fonctions que quelques jours.

Saadi Kadhafi, qui a eu une brève carrière dans le football professionnel, a été extradé début mars du Niger vers la Libye. Quant à Saïf al Islam, longtemps considéré comme l'héritier politique de son père, il est détenu par une milice de Zentane, ville de l'ouest du pays, qui refuse de le livrer au gouvernement central.

Sont aussi en procès l'ancien chef des services de renseignement Abdoullah al Senoussi, qui était lundi dans la salle d'audience, de même que l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdoul Ati al Obeïdi.

Le ministre de la Justice, Salah al Merghani, assure que le procès sera ouvert au public, garant de son honnêteté.


 

Commentaires 

 
+2 #1 Démocratie mon œil
Ecrit par RAF     14-04-2014 21:06
Dans le monde arabe rien n'est garanti , de quel démocratie vous parliez cela me fait rire .
 
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