Les verts refusent la place de n’o 2 dans l’équipe "de combat" de Valse |
Publié le Mardi 01 Avril 2014 à 10:48 |
Reuters - La ministre écologiste du Logement démissionnaire, Cécile Duflot, a refusé la place de numéro deux dans le futur gouvernement de Manuel Valls, a déclaré mardi son collègue du Développement, Pascal Canfin, également Vert et démissionnaire. Tous deux ont annoncé lundi qu'ils ne participeraient pas au nouveau gouvernement en raison de leurs désaccords politiques avec le successeur de Jean-Marc Ayrault et ministre sortant de l'Intérieur. "Cécile Duflot, on lui a proposé la place de numéro deux du gouvernement mais sans changer la ligne politique", a raconté Pascal Canfin sur France Inter. "Et donc nous aurions eu des responsabilités, des postes mais pas de possibilité d'agir vraiment comme nous l'entendrions sur la ligne politique." Selon lui, cette place de numéro deux aurait été proposée à l'ancienne porte-drapeau d'Europe Ecologie-Les Verts "dans les minutes et les heures" qui ont précédé sa décision de ne pas participer au nouveau gouvernement. Les deux ministres écologistes démissionnaires ont vu dans l'intervention télévisée du président François Hollande, lundi soir, au lendemain d'une déroute historique de la gauche aux élections municipales, la confirmation d'un cap politique dont ils demandaient le changement. Gouvernement de combat François Hollande a nommé lundi Manuel Valls au poste de Premier ministre pour mener un gouvernement "de combat" soucieux de "justice sociale" dans la foulée de la déroute subie par la majorité au second tour des élections municipales. Le chef de l'Etat a confirmé dans une allocution télévisée le remplacement de Jean-Marc Ayrault par le ministre de l'Intérieur en réponse au "clair" message des urnes. "Il est temps aujourd'hui d'ouvrir une nouvelle étape. Et j'ai donc confié à Manuel Valls la mission de conduire le gouvernement de la France, il en a les qualités", a-t-il dit. Le moment de la nomination des membres du gouvernement destiné à "redonner force à "l'économie" voulu par le président n'est pas connu, mais elle aura vraisemblablement lieu mardi (…). Face aux critiques déjà exprimées à gauche du PS et chez les Verts, qui jugent Manuel Valls trop à droite, François Hollande a envoyé un message d'apaisement en annonçant des baisses d'impôts pour les ménages et en laissant entendre que la France demanderait à l'Union européenne un nouveau délai pour ramener le déficit du pays sous les 3% du PIB. L'UE doit prendre en compte la contribution de la France à la compétitivité et à la croissance dans le respect de ses engagements, a-t-il dit, alors que la France s'est engagée à parvenir aux critères de Maastricht avant fin 2015. François Hollande a salué le travail du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui a travaillé pendant 22 mois avec "courage et abnégation". Deux heures plus tôt, l'ancien maire de Nantes avait annoncé sa démission dans un communiqué. L'initiative est sans précédent dans la Ve République, où ces annonces sont réservées au président et c'est Emmanuel Grégoire, le chef de cabinet de Jean-Marc Ayrault, qui a apporté la lettre de démission à François Hollande à la présidence (…). Le remaniement était réclamé par les Français, à 74% selon un sondage BVA pour Le Parisien publié lundi, une opinion partagée par toutes les catégories de la population, sympathisants du PS compris. Et 31% des Français se prononçaient pour son remplacement par Manuel Valls. Jean-Marc Ayrault a défendu son bilan ces derniers jours, estimant qu'il était le mieux à même de faire voter le pacte de responsabilité proposé par le chef de l'Etat aux entreprises mais critiqué par la gauche de la majorité parlementaire. François Hollande a annoncé à cet égard qu'un "pacte de solidarité" serait lancé en parallèle de ce pacte jugé par ses détracteurs de gauche trop favorable au patronat. Le PS a subi dimanche une des pires déroutes électorales de son histoire, avec la perte de 155 villes de plus de 9.000 habitants, parmi lesquelles des bastions historiques de la gauche comme Limoges, Saint-Etienne ou Belfort. Une déroute dans laquelle Jean-Marc Ayrault a reconnu sa part de responsabilité et qui en laisse présager d'autres, aux européennes de mai, puis aux sénatoriales, qui devraient se solder par la perte par la gauche de sa majorité au Sénat. |
Commentaires
Ecrit par youssef 01-04-2014 16:29