Les Etats-Unis et la Russie au bord de la rupture sur le conflit syrien

Publié le Samedi 01 Octobre 2016 à 09:45
Reuters - L'armée russe a envoyé plusieurs bombardiers supplémentaires en Syrie, rapportent vendredi les Izvestia, malgré le tollé soulevé par l'offensive militaire en cours à Alep, qui a fait 338 morts en une semaine, selon l'OMS.

Les forces syriennes appuyées par l'aviation russe ont lancé une vaste offensive dans les quartiers est d'Alep aux mains des insurgés après l'expiration, le 19 septembre, du bref cessez-le-feu négocié par Moscou et Washington.

Le président Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont condamné "les frappes aériennes barbares de la Russie et du régime syrien dans l'est d'Alep", lors d'un entretien téléphonique jeudi.

Pour les puissances occidentales, qui parlent de crimes de guerre, les forces russes ont depuis la fin de la trêve délibérément bombardé cibles civiles, hôpitaux et convois humanitaires pour briser la résistance des 250.000 habitants de la zone assiégée, le dernier grand centre urbain tenu par les insurgés.

Dès ses premiers raids en Syrie, il y a un an jour pour jour, l'armée russe "a frappé des zones civiles et elle utilise de plus en plus d'armes aveugles, y compris des bombes à sous munitions et des bombes incendiaires", s'est indigné Gareth Bayley, représentant spécial de la Grande-Bretagne pour la Syrie.

"La réalité aujourd'hui en Syrie est un cauchemar. Alep est à nouveau assiégée, des centaines de milliers de personnes sont à court de produits vitaux comme l'eau, le carburant et les médicaments. Des infrastructures civiles telles que des écoles et des hôpitaux sont pris pour cible..."

Les habitants parlent de bombardements d'une intensité sans précédent et d'armes à fort pouvoir de pénétration qui détruisent entièrement les constructions.
De violents combats ont éclaté dans le centre et au nord de la ville, où l'armée a repris le camp de réfugiés palestiniens d'Handarat pour la deuxième fois depuis le début de l'offensive.

A Moscou comme à Damas, on jure ne rien viser d'autre que les positions de "mouvements terroristes". Les combattants islamistes se seraient rendus maîtres de la capitale, Damas, si la Russie n'était pas intervenue au côté du gouvernement syrien, a du reste affirmé Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin (…).

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé que les termes de l'accord de "cessation des hostilités" conclu le 9 septembre avec les Etats-Unis tenaient toujours. Lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, il a assuré que Moscou était disposée à continuer à travailler avec les Etats-Unis en vue d'une solution au conflit syrien.

"La Russie réaffirme sa volonté de continuer à chercher des solutions supplémentaires, ensemble avec ses partenaires américains, sur la normalisation de la situation à Alep", dit un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.

(…) De son côté, le département d'Etat a reconnu qu'aucun progrès n'avait été enregistré lors de l'entretien téléphonique entre John Kerry et Sergueï Lavrov et que les Etats-Unis étaient "au bord" d'une rupture des contacts bilatéraux avec la Russie sur le conflit syrien.

Filant une métaphore médicale, le porte-parole Mark Toner a estimé que le processus diplomatique américano-russe était "maintenu en vie artificiellement bien qu'il ne soit pas encore mort".

Affirmant que "les discussions se poursuivent", Mark Toner a expliqué qu'il demeurait encore assez de sujets de compromis entre Washington et Moscou pour ne pas renoncer au processus diplomatique pour l'instant.

Ces sujets de compromis apparaissent cependant de plus en plus réduits. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bognadov, a déclaré vendredi que les "allégations américaines" selon lesquelles Moscou bombarderait des positions de l'opposition modérée sont "sans fondement", selon des propos rapportés par l'agence de presse Ria.

Le diplomate russe a par ailleurs estimé qu'une hypothétique livraison par les Etats-Unis de missiles sol-air portatifs à la rébellion syrienne serait "absolument contreproductive".

 

Commentaires 

 
#1 Erreur d'appréciation
Ecrit par Léon     02-10-2016 00:14
Une faute impardonnable, ou au mieux, une erreur d'appréciation inqualifiable, de la part des occidentaux. Après l'Irak, qu'ils ont libérés (sic!), les voilà en train d'essayer de libérer la Syrie (re-sic). Alors qu'ils sont en train de s'excuser pour la catastrophe irakienne et libyenne, ils veulent pourtant libérer la Syrie, c'est à dire sceller une autre catastrophe aux dépends du monde arabe.
Tout cela par les mains des imbéciles notoires, c'est à dire les arabes eux-mêmes, et à leur tête le peuple d'aliénés mentaux que sont nos chers compatriotes.
Souvenez-vous des "amis de la Syrie" convoqués par le Marzouki en Tunisie, ou encore la livraison clefs en mains de Baghdadi Mahmoudi aux merdolutionnaires Libyens (quelle honte!), sans oublier bien sûr les actions sur le terrains de nos braves djihadistes payés par les bons soins de nos islamistes et de leurs alliés sionistes.....
Jamais la Tunisie n'est tombée aussi bas. Si bas qu'elle entraina avec le monde entier.
Lorsqu'un certain John Wayne, intervenant dans d'autres journaux électroniques affirmait, depuis plus de quatre années, aux tunisiens, qu'ils ont ravivé la guerre froide, et le spectre d'un conflit mondial, les traitant de gueux à la solde des sionislamistes, les inconditionnels de la révolution le traitaient de tout, de schizophrène, de paranoïaque, de malade, d'orphelin de Ben Ali.....
Ce sont ces tunisiens-là qui sont à la source de tous les problèmes du monde arabe et maintenant du monde entier. Un peuple irresponsable, ingrat et vil. Les plus instruits d'entre-eux ont été les plus virulents pour descendre leur pays, destituer Ben Ali et l'état et le RCD, et répondre aux injonctions des lobbies internationaux, tout en criant leur amour pour leur pays. Non, tunisiens! vous n'aimez pas votre pays. On ne peut pas aimer son pays et lui faire tant de mal. Je vous maudit et maudit votre merdolution. Vous autres traitres, à votre propre insu.
Dommmaaage!
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant souverainiste.
 
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