Les 2 Corée acceptent de négocier, le risque de confrontation s'éloigne

Publié le Samedi 22 Août 2015 à 09:55
AFP - Séoul et Pyongyang ont accepté de tenir des négociations de haut niveau samedi, calmant le jeu alors que la Corée du Nord avait menacé son rival d'une "guerre totale" s'il ne cessait pas sur-le-champ ses opérations de propagande.

L'annonce de cette rencontre est tombée deux heures avant l'expiration de l'utimatum lancé vendredi par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, qui exigeait l'arrêt des haut-parleurs récemment remis en service par Séoul.

Rendez-vous a été donné dans le village frontalier de Panmunjom à 06H00 locales (09H00 GMT) - où s'étaient déjà déroulées en octobre des discussions bilatérales -, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la Maison bleue, la présidence sud-coréenne.

Le Sud sera représenté par son ministre de l'Unification Hong Young-Pyo et le conseiller à la Sécurité nationale Kim Kwan-Jim. Le Nord enverra pour sa part son haut responsable de la Défense, Hwang Pyong-So, considéré comme le numéro deux du régime, et le secrétaire du parti des Travailleurs Kim Yong-Gon, chargé des relations avec le Sud.

Les tensions avaient redoublé ces dernières heures dans la péninsule, même si les experts avaient appelé à relativiser les annonces belliqueuses de Pyongyang, coutumier du fait.

En prévision de l'heure dite (08H30 GMT), l'armée du peuple coréen (KPA) avait assuré que ses unités déployées à la frontière s'étaient placées "en état de guerre", prêtes à riposter si Séoul n'obtempérait pas.

"Nous sommes arrivés à l'aube d'une guerre et la situation est irréversible", avait même lancé, menaçant, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

L'agence sud-coréenne Yonhap, citant des sources militaires, avait fait état de mouvements d'unités d'artillerie au Nord, tandis que des avions de chasse américains et sud-coréens avaient effectué des exercices de simulation de bombardement à la mi-journée dans une claire démonstration de force.