L’Egypte reporte les pourparlers entre les Palestiniens et Israël

Publié le Dimanche 26 Octobre 2014 à 17:46
Reuters & AFP - L'Egypte a annoncé dimanche le report des discussions indirectes entre Israël et les Palestiniens sur la mise en œuvre du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, territoire avec lequel elle a fermé sa frontière à la suite d'attaques meurtrières contre ses forces de sécurité dans le Sinaï.

Deux attaques commises vendredi dans le Sinaï, péninsule bordant à la fois la bande de Gaza et Israël, ont coûté la vie à au moins 33 membres des forces égyptiennes. Ces attaques sont parmi les plus meurtrières de toutes celles commises par des islamistes armés du Sinaï depuis l'arrivée au pouvoir de l'ex-chef de l'armée égyptienne, Abdel Fattah al Sissi, après le renversement en juillet 2013 du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.

Invoquant "l'état d'urgence dans la zone frontalière entre l'Egypte et Gaza" et la fermeture vendredi du point de passage de Rafah, un diplomate égyptien de haut rang a déclaré que les pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens ne reprendraient pas dans la semaine qui s'ouvre.

Aucune nouvelle date n'a été fixée pour ces discussions censées définir les modalités concrètes du cessez-le-feu conclu le 26 août dans la bande de Gaza après 50 jours d'affrontements entre l'armée israélienne et des activistes palestiniens.

Les attaques de vendredi dans le Sinaï n'ont pas été revendiquées.

L'Egypte a dans le passé accusé le Hamas, émanation des Frères musulmans, de soutenir les islamistes armés du Sinaï, ce que le mouvement palestinien fortement implanté à Gaza dément.

Un porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, a déclaré que son organisation avait été informée par l'Egypte que les pourparlers indirects avec les Israéliens ne reprendraient pas lundi comme cela était prévu.

De son côté, Khalil al-Haya, dirigeant du Hamas à Gaza, a indiqué à la télévision du mouvement islamiste que ce report avait été décidé car les membres de la délégation vivant dans l'enclave palestinienne "ne peuvent quitter Gaza en raison de la fermeture du poste-frontière de Rafah", décrétée jusqu'à nouvel ordre par l'Egypte après cet attentat.

Sakher Bseiso, dirigeant du Fatah du président Mahmoud Abbas, a indiqué à l'AFP que la délégation palestinienne avait reporté son départ au Caire "en raison de la situation dans le Sinaï" après qu'un attentat suicide a tué vendredi 30 soldats dans cette région, où l'état d'urgence a été décrété et où l'armée a mené des frappes aériennes contre des jihadistes.

Côté israélien, le général Amos Gilad, qui fait partie de l'équipe de négociateurs, a affirmé à la radio publique n'avoir reçu dimanche midi aucun avis d'annulation.