Le statu quo au Proche-Orient nourrit les extrémismes |
Publié le Vendredi 03 Juin 2016 à 10:40 |
Reuters - Le vide diplomatique au Proche-Orient nourrit les extrémismes et le terrorisme, a déclaré vendredi François Hollande à l'ouverture d'une conférence destinée à raviver un processus de paix israélo-palestinien paralysé. Le président français a inauguré cette réunion qui rassemble 28 pays et organisations dans la capitale française, en l'absence des Israéliens et des Palestiniens, confrontés à une situation éruptive sur le terrain. Dans ce contexte, "le vide sera forcément rempli par les extrémistes et les terroristes pourront aussi en tirer avantage", a expliqué François Hollande, citant les conflits en Irak, en Syrie et en Libye. "Quand le statu quo s'installe, quand les violences se multiplient, alors il y a des risques sérieux pour que le terrorisme puisse y trouver son terreau le plus fertile", a-t-il dit. "Les seuls gagnants au statu quo seraient en définitive les extrémistes de tous bords, ceux qui refusent et refuseront toujours la perspective de la paix". François Hollande a appelé de ses voeux des travaux utiles à une "reprise de la négociation entre les parties, ce que le monde attend depuis trop longtemps". "Il reviendra aux parties, c'est-à-dire aux Israéliens et aux Palestiniens, et à elles seules, de faire le choix courageux de la paix. Nous ne pouvons pas nous substituer aux parties prenantes", a-t-il expliqué. "Notre initiative vise à leur donner les garanties que la paix sera solide, durable et contrôlée internationalement". "La France ne cherche rien pour elle-même, simplement favoriser la paix", a-t-il insisté à l'adresse de ceux qui ont fait part de leur scepticisme quant au bien-fondé de cette conférence, désapprouvée par les Israéliens. "Je sais qu'il y a des doutes, et notamment en Israël, pour ne pas dire davantage. Nous devons donc rassurer", a dit François Hollande. La réunion devrait déboucher sur la mise en place de groupes de travail sur les questions notamment liées à l'économie et à la sécurité. L’espoir est d'organiser une autre conférence après les élections américaines de novembre, cette fois avec les principaux intéressés. Les pourparlers israélo-palestiniens sont au point mort depuis l'échec de la relance des efforts de paix par les Etats-Unis en 2014. Outre l'Onu et les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Indonésie, le Canada et près de la moitié des pays de l'Union européenne sont représentés à Paris, de même que la Ligue arabe, l'Arabie saoudite, l'Egypte, la Turquie et le Maroc. |
Commentaires
Ecrit par Ben Whirlpool 03-06-2016 18:54
Bref, si le conflit israélo-palestinien n'existait pas, les terroristes trouveraient un autre prétexte pour massacrer leur prochain. D'ailleurs l'antisémitisme musulman est bien antérieur à 1947: il date de la bataille du Fossé.