Le peuple d'Iran "fera regretter le langage de la menace" (Rohani)

Publié le Vendredi 10 Février 2017 à 13:13
Hassan RohaniAFP - Le peuple d'Iran "fera regretter le langage de la menace", a affirmé vendredi le président iranien Hassan Rohani lors du 38ème anniversaire de la révolution islamique sur fond de tensions avec le président américain Donald Trump.
   
"Il faut parler au peuple iranien avec respect. Quiconque utilise le langage de la menace, le peuple iranien le lui fera regretter. Les manifestations avec des millions d'Iraniens montrent la puissance de l'Iran islamique", a déclaré Hassan Rohani qui participait à Téhéran à la célébration de cet anniversaire rassemblant des centaines de milliers de personnes et plusieurs millions à travers tout le pays.

La puissance militaire de l'Iran est "uniquement défensive", avait-il déclaré jeudi en pleine tension avec les Etats-Unis.

"La République islamique d'Iran a montré qu'elle n'a pas et n'aura pas l'intention de s'ingérer dans les affaires intérieures des autres pays et notre puissance militaire est uniquement défensive", avait indiqué  M. Rohani devant les diplomates étrangers en poste à Téhéran à la veille du 38ème anniversaire de la victoire de la Révolution islamique.

Cette déclaration apaisante intervient alors que la tension n'a cessé de monter depuis plusieurs jours avec le président américain Donald Trump. M. Trump a en effet critiqué de nouveau l'accord nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) et imposé de nouvelles sanctions contre Téhéran après un test de missile par l'Iran.

"L'Iran joue avec le feu. Ils ne se rendent pas compte à quel point le président Obama avait été +gentil+ avec eux. Pas moi!", avait tweeté vendredi M. Trump, juste avant l'annonce des sanctions. "Il ne faut pas permettre à certains de créer un climat malsain", a déclaré M. Rohani, qui a défendu l'accord nucléaire en affirmant qu'il était "un modèle pour régler les problèmes dans la région et le monde". Le président Trump l'a lui qualifié de "plus mauvais" accord jamais conclu.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait déclaré mardi que les Iraniens allaient "répondre" aux menaces du président Trump lors des défilés organisés à travers le pays vendredi pour célébrer l'anniversaire de la révolution islamique.

Enfin, le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehghan, a démenti jeudi des informations données par la chaîne de télévision américaine Fox News selon lesquelles l'Iran avait lancé mercredi un nouveau missile balistique. "Cela ne s'est pas produit mais même si ça avait été le cas, cela ne les concerne pas", a déclaré le général Dehghan, cité par l'agence officielle Irna.