Le conseil de Sécurité rejette le projet de résolution palestinien

Publié le Mercredi 31 Décembre 2014 à 09:33
ATS - Un projet de résolution palestinien, portant sur un accord de paix avec Israël et demandant un retrait israélien des territoires occupés d'ici 2017, a été rejeté sans surprise mardi par le Conseil de sécurité de l'ONU. Huit pays seulement, dont la France, la Chine et la Russie, l'ont soutenu.

Les Etats-Unis, de même que l'Australie, se sont opposés au texte et cinq Etats, dont la Grande-Bretagne, se sont abstenus. Même s'il avait recueilli les neuf voix nécessaires à son adoption, le vote américain aurait bloqué la procédure en vertu du droit de veto dont bénéficie Washington au Conseil de sécurité.

Le projet de résolution, soutenu par la totalité des délégations arabes aux Nations unies, réclamait la conclusion d'un accord de paix avec Israël d'ici un an et un retrait des territoires occupés d'ici fin 2017 sur les lignes d'avant la guerre des six jours, en 1967.

Les Palestiniens avaient apporté lundi des modifications à leur projet, en demandant qu'il soit soumis au Conseil de sécurité dès cette semaine. Les amendements prévoyaient alQuds-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappelaient le caractère illégal du mur de séparation.

"Cette résolution encourage les divisions et non un compromis", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power. "Ce texte n'évoque les inquiétudes que d'une seule partie", a-t-elle ajouté.

"Le résultat du vote d'aujourd'hui montre que le Conseil de sécurité dans son ensemble n'est clairement pas prêt ni disposé à assumer ses responsabilités d'une manière qui nous permettrait d'ouvrir la porte à la paix", a dit le représentant l'autorité palestinienne à l'ONU. Le délégué israélien a pour sa part disqualifié "la proposition unilatérale grotesque".

L'échec était attendu, Washington ayant clairement exprimé son refus de cette initiative avant les élections législatives israéliennes de mars prochain. Les Etats-Unis n'auront donc pas eu besoin d'exercer leur droit de veto, que leur statut de membres permanents du conseil leur confère et dont ils se sont souvent servis pour bloquer des résolutions défavorables à Israël.

Une telle mesure risquait de provoquer la colère des pays arabes alliés des Etats-Unis dans la coalition qui combat les djihadistes de l'Etat islamique en Syrie et en Irak.