L’assaillant du Louvre a dit vouloir venger le peuple syrien

Publié le Mercredi 08 Février 2017 à 09:45
Reuters - L'homme qui a attaqué vendredi des militaires au Carrousel du Louvre, à Paris, a confirmé lundi être un Egyptien de 29 ans et a livré sa version des faits, après s'être dans un premier temps muré dans le silence, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Celui qui transportait des bombes de peinture dans un sac à dos a déclaré avoir voulu s'attaquer à des œuvres d'art du musée, a précisé une source proche de l'enquête, confirmant une information de LCI.

Le suspect a également dit vouloir venger le peuple syrien, a ajouté cette source, appelant à prendre ces déclarations avec prudence.

L'Egyptien, qui a été grièvement blessé par des tirs de riposte des militaires vendredi, est hospitalisé à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, où il avait été placé en garde à vue samedi après avoir été jugé en état d'être interrogé.

Sa garde à vue a toutefois été levée mardi "en début de soirée", car son état de santé s'est "fortement dégradé dans la journée", a indiqué la source judiciaire.

Vendredi soir, le procureur de Paris, François Molins, avait indiqué que l'assaillant ne portait pas de papiers sur lui, et que son identité n'était pas formellement établie.

Mais le suspect a confirmé lundi être Abdullah Reda El Hamahmy, un Egyptien de 29 ans, comme le laissaient penser les premiers éléments de l'enquête, dit cette source. Dimanche, il avait refusé de répondre aux premières questions des enquêteurs.

Son mode opératoire - il a attaqué les militaires armé de deux machettes aux cris d'"Allah Akbar" - a conduit le procureur de Paris à ouvrir une enquête en flagrance du chef de tentatives d'assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Abdullah Reda El Hamahmy, qui résidait aux Emirats arabes unis, est semble-t-il arrivé en France le 26 janvier en provenance de Dubaï avec un visa de tourisme d'un mois obtenu début novembre.

Il a emménagé le jour même dans un appartement loué pour une semaine rue de Ponthieu, dans le VIIIe arrondissement de Paris, où des perquisitions menées vendredi après-midi ont permis de retrouver des étuis de machettes, un iPad, plusieurs cartes prépayées et un passeport égyptien.

"Les investigations se poursuivront pour déterminer le parcours mais aussi les motivations de l'auteur de l'attaque et découvrir s'il a agi seul, spontanément, ou au contraire s'il a agi sur instruction", a déclaré vendredi François Molins.