La Turquie est souveraine (Russie), stopper les négociations de son adhésion à l’UE (Vienne)

Publié le Lundi 17 Avril 2017 à 16:50
Sputniknews & AFP - Le Kremlin a commenté les résultats du référendum constitutionnel en Turquie, en soulignant que tout le monde doit respecter la volonté du peuple turc.

Le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov a commenté les résultats du référendum constitutionnel en Turquie tenu le 16 avril. Il a souligné que le plébiscite en Turquie relevait de la souveraineté du pays, ajoutant qu'il fallait respecter la volonté du peuple turc.

Le camp du « oui » aux amendements constitutionnels visant au renforcement des pouvoirs du Président turc Recep Tayyip Erdogan était en tête avec plus de 51 % des suffrages dimanche après le dépouillement de près de 99 % des bulletins à l'issue d'un référendum historique.

55 millions d'électeurs turcs étaient appelés dimanche à se prononcer sur une série d'amendements constitutionnels visant à remplacer le régime parlementaire par un régime présidentiel qui permettrait au Président Recep Tayyip Erdogan d'élargir son pouvoir exécutif, le poste de Premier ministre étant supprimé, et de rester au pouvoir au moins jusqu'en 2029.

Après les résultats partiels du référendum historique sur les pouvoirs du Président en Turquie, le Parti républicain du peuple (CHP), principale formation d'opposition, a exprimé son souhait de tenir un nouveau décompte de 60 % des bulletins exprimés.

Le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz a estimé lundi que le référendum turc sur la réforme constitutionnelle devait conduire l'Union européenne à faire preuve de "franchise" et à stopper les négociations d'adhésion de la Turquie.

"Après le référendum turc, nous ne pouvons pas simplement revenir aux affaires courantes. Il faut faire preuve de franchise s'agissant des relations Turquie/UE", a écrit le chef de la diplomatie autrichienne dans un tweet.

"Nous devons stopper les négociations d'adhésion à l'UE et travailler, à la place, à l'établissement d'un accord de voisinage avec la Turquie", a poursuivi le ministre conservateur, après avoir estimé la veille que le résultat de la consultation donnait l'image d'un "pays divisé".
M. Kurz a déjà réclamé à plusieurs reprises l'arrêt des négociations d'adhésion avec la Turquie.

Les relations entre Ankara et Vienne se sont tendues à la suite de la répression qui a suivi la tentative de putsch contre M. Erdogan en juillet faisant de l'Autriche l'un des fers de lance d'une ligne dure vis-à-vis de ce pays.

Le référendum a montré que la Turquie était "très loin" du chemin vers l'Europe, a indiqué le chancelier à des journalistes à Vienne. Il considère également que les aides financières de préadhésion à l'UE sont "caduques" et dénonce la perspective d'organisation d'un référendum sur le rétablissement de la peine de mort. Les rapports entre la Turquie et l'UE se sont également dégradés dans la dernière ligne droite de la campagne référendaire, M. Erdogan accusant certains pays de "pratiques nazies".

Les négociations d'adhésion de la Turquie sont au point mort depuis des années, mais aucune des deux parties ne s'est résignée à les abandonner formellement.

L'UE a réagi au résultat du référendum en pressant la Turquie de chercher un "consensus national". M. Erdogan avait indiqué que la candidature de la Turquie à l'UE serait mise "sur la table" après le référendum.

 

Commentaires 

 
#2 Faire mal à la Syrie ?
Ecrit par Léonidas     24-04-2017 10:03
Vous débarquez d'où Léon ?
La Turquie ne fait pas de mal à la Syrie. C'est bien Bachar qui opprime son peuple. La Turquie n'a pas fait assez de bien en accueillant plus de 3 millions de réfugiés syriens ?
 
 
#1 Elle y accédera, mais...
Ecrit par Léon     18-04-2017 08:36
Celui qui voulait donner des leçons de démocratie à la Bachar, veut un pouvoir sans partage.
Je suis sûr que la Turquie fera partie de l'UE; mais une fois que la France, l'Allemagne et l'Italie en seront sorties.
Peut-être composera-t-elle avec la Pologne, la Roumanie, les anciennes républiques soviétiques.....
En tous les cas, Erdogan, ne pourra pas aller jusqu'en 2019, car il est évident qu'il se passera plein de choses graves d'ici-là. Les russes sont intelligents. Mais ils ne louperont pas l'Erogan le jour où les états unis le lâcheront.
Ils ont de vieux contentieux (pas seulement politiques) avec celui qui a cru les malmener un moment, et celui qui a été le le pire voisin pour la Syrie. Se cacher derrière le gros dos des états unis pour faire du mal à ses voisins en semant malheurs et misères, ne pourra pas rester impuni par Dieu.
Léon.
 
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