La Jordanie estime impossible l’abrogation du traité de paix avec Israël

Publié le Lundi 10 Novembre 2014 à 12:15
Abdallah NsourLe gouvernement jordanien a déclaré ce lundi que son ambassadeur à Tel-Aviv regagnera son poste, lorsque les causes ayant motivé sa convocation se seraient terminées, ce qui signifie l’arrêt des agressions israéliennes contre al-Quds et les lieux sacrés.

Le Royaume hachémite a néanmoins affirmé son attachement au traité de paix signé avec Israël.

Le Premier ministre jordanien, Abdallah Nsour, a déclaré lors d’une conférence de presse, que la Jordanie a convoqué son ambassadeur à Tel-Aviv et ne l’a pas retiré, signalant que cette décision d’Amman a eu un grand impact politique, rapporte felesteen.ps.

Il a évoqué le contact mené par le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahu, avec le roi jordanien, Abdallah II, qui a affirmé "l’attachement d’Israël à la tutelle hachémite sur les lieux sacrés musulmans, et le maintien du statu quo sur l’esplanade des mosquées".

Al-Haram al-Charif étant administré par le Wakf jordanien.

Abdallah Nsour a mis l’accent sur l’attachement de la Jordanie au traité de paix avec Israël, soulignant que le respect de ce traité incombe aux deux parties, jordanienne et israélienne.

En réponse aux appels populaires d’annuler ce traité, le Premier ministre jordanien a indiqué qu’un tel pas aura des conséquences politiques, militaires et sécuritaires. "Celui qui veut annuler le traité doit avoir une alternative, étant donné qu'il engage Israël à une certaine conduite dans le cadre du droit international".  

"L’abrogation du traité dans ces conditions que vit la Oumma est impossible, étant donné que cela nécessite des préparatifs, sinon on va mettre en péril la sécurité du pays", a-t-il dit.

L’annulation du traité n’est pas actuellement à l’ordre du jour, a-t-il martelé, estimant "suffisantes", les mesures d’escalade prises par Amman.

Nsour a fustigé les attaques israéliennes contre al-Quds, al-Aqsa et la Cisjordanie occupée.