La France met en garde contre une partition de la Syrie et de l’Irak

Publié le Mardi 26 Mai 2015 à 17:15
Laurent FabiusReuters - La France a appelé de ses vœux mardi un renforcement rapide de la mobilisation internationale contre les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) qui continuent leur progression en Irak et en Syrie malgré les frappes de la coalition arabo-occidentale.

A une semaine d'un sommet à Paris consacré à la lutte contre l'EI, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a mis en garde contre une partition des deux pays et contre de nouveaux massacres en cas de statu quo. "Sur l'Irak comme sur la Syrie, la mobilisation internationale doit se renforcer très vite sinon je le dis, on va vers une partition de l'un ou l'autre pays, voire des deux, avec de nouveaux massacres et des conséquences désastreuses", a-t-il dit à l'Assemblée nationale.

Le sommet du 2 juin, qui doit réunir à Paris les membres de la coalition emmenée par les Etats-Unis, sera l'occasion "pour la France de dire les choses clairement et que chacun prenne ses responsabilités", a-t-il ajouté. En l'espace d'une semaine, les jihadistes de l'EI ont infligé un double revers aux forces irakiennes, syriennes et à la coalition internationale en s'emparant de la ville de Ramadi (Irak) et de Palmyre (Syrie).

Réaffirmant qu'il n'y avait "pas de solution militaire sans solution politique", Laurent Fabius a incité le gouvernement irakien à remplir ses engagements en matière de politique de rassemblement. "En septembre, lors de la conférence de Paris, nous avions lié le soutien militaire de la coalition à des engagements politiques de la part du nouveau gouvernement irakien, ce que nous appelons une politique de rassemblement inclusive", a-t-il dit. "C'est ce contrat qui avait justifié notre engagement militaire". "Je dis clairement qu'il (ce contrat-NDLR) doit être désormais mieux respecté", a-t-il ajouté.


 

Commentaires 

 
+1 #1 Le pyromane...
Ecrit par Volvert     26-05-2015 19:35
Il y a quelque prétention, de la part de Fabius et la diplomatie française, à faire appel au sens des responsabilités quant au risque de partition..de la Syrie. Parti en tête d'une croisade contre ce pays, il eut espéré une "intervention" qu'il ne put voir se réaliser, il aurait tant voulu voir le régime Assad s'écrouler, sans obtenir l'une ou se réjouir de l'avènement de l'autre.
Les massacres se déroulent au quotidien, et probablement au moyen d'armes fournies par son pays.
Son appel sonne comme un discours d'hypocrite. C'est le pyromane qui crie au feu.
 
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