La deuxième boîte noire de l’A320 confirme un crash volontaire

Publié le Vendredi 03 Avril 2015 à 11:37
Reuters & AFP - Les premières analyses des l’enregistreur de paramètres de vol de l’avion de la Germanwings qui s'est écrasé la semaine dernière dans les Alpes françaises avec 150 personnes à bord confirment qu'il s'agit d'un acte volontaire, a déclaré vendredi le Bureau d'enquêtes et d'Analyses (BEA).

"Une première lecture fait apparaître que le copilote présent dans le cockpit a utilisé le pilote automatique pour engager l’avion en descente vers une altitude de 100 pieds, puis, à plusieurs reprises au cours de la descente, le copilote a modifié le réglage du pilote automatique pour augmenter la vitesse de l’avion en descente", peut-on lire dans le communiqué.

La deuxième boîte noire de l’A320 qui s’est écrasé le 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence a été découverte jeudi, et la justice allemande a révélé que le copilote de l’avion avait fait des recherches sur internet sur le suicide.

Neuf jours après le crash de l’avion de la compagnie allemande Germanwings, filiale low cost de Lufthansa, qui a provoqué la mort de 150 personnes, la seconde boîte noire a été retrouvée jeudi en début d’après-midi, a annoncé à l’AFP le procureur de la République de Marseille Brice Robin, qui devait donner une conférence de presse à 18H00.

La 2e boîte noire, une pièce essentielle à l’enquête, a été découverte dans la zone de quatre hectares autour de l’impact, selon des sources proches de l’enquête. Elle contient les données relatives au vol de l’appareil entre Barcelone (Espagne) et Düsseldorf (Allemagne).

La première boîte noire qui renfermait les enregistrements des sons et conversations dans le cockpit avait été retrouvée le jour même du drame. Son analyse avait révélé que le copilote Andreas Lubitz, 27 ans, était seul dans le cockpit au moment du drame. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour «homicides involontaires».

Le copilote a «volontairement permis la chute de l’avion», avait déclaré M. Robin le 26 mars à l’aéroport de Marseille-Provence à Marignane, juste après avoir reçu des familles et proches des victimes, qui y étaient en transit avant de se rendre près du lieu du drame, à Seyne-les-Alpes et au Vernet en Haute-Provence.

En Allemagne, dont 72 ressortissants ont péri dans le crash, l’enquête s’est rapidement orientée vers la personnalité du copilote. La justice allemande a découvert que M. Lubitz avait «été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années», avant l’obtention de son brevet de pilote. Le copilote avait par ailleurs informé son école de pilotage en 2009 qu’il avait connu un "épisode dépressif sévère".