La coalition veut ouvrir un front contre l'EI dans le sud de la Syrie

Publié le Jeudi 28 Juillet 2016 à 11:53
AFP- La coalition contre le groupe Etat islamique (EI) cherche toujours à ouvrir un nouveau front contre les jihadistes dans le sud de la Syrie, en plus de son offensive actuelle depuis le nord-est, a indiqué aujourd'hui le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter.

"Nous allons activement rechercher les possibilités de faire pression contre l'EI (en Syrie) par le sud, en complément de nos gros efforts actuels depuis le nord-est", a déclaré le chef du Pentagone devant des militaires américains s'apprêtant à être déployés à Bagdad. "Cela aura en plus l'avantage d'augmenter la sécurité de nos partenaires jordaniens, et de couper encore un peu plus" les lignes de communications des jihadistes entre l'Irak et la Syrie, a-t-il expliqué à Fort Bragg (Caroline du Nord). Pour l'instant, l'essentiel des efforts de la coalition en Syrie portent sur la reconquête de la "poche de Minbej" dans le nord du pays, les derniers territoires détenus par les jihadistes en contact avec la frontière turque.

L'offensive est conduite depuis le nord-est de la Syrie par la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS).
La coalition a déjà tenté de s'attaquer à l'EI en Syrie par le sud, mais sans succès jusqu'à maintenant. Une petite formation rebelle alliée des Etats-Unis, la Nouvelle armée syrienne (NAS) a déjà tenté fin juin de s'attaquer aux positions de l'EI à Boukamal, à la frontière avec l'Irak. Mais après une poussée initiale jusqu'à 5 kilomètres de la ville, le groupe avait dû battre en retraite face à une contre-offensive des jihadistes.

En plus de ces déboires sur le terrain, la NAS a été bombardée mi-juin dans son camp d'Al-Tanaf par des frappes attribuées par le Pentagone à l'aviation russe. Moscou avait démenti.

Après deux ans de guerre contre les jihadistes, la coalition estime avoir reconquis environ 50% du territoire qu'ils avaient saisi en Irak, et 20% en Syrie.  Le grand objectif des alliés est désormais d'isoler, puis de faire tomber Raqa et Mossoul, les deux grands bastions jihadistes en Syrie et en Irak.

Les alliés locaux de la coalition sont en train de nouer des liens avec des habitants au sein de ces deux villes, pour "faire pression sur l'EI de l'intérieur", a souligné mercredi M. Carter.