La Chine garde le silence sur la disparition du président chinois d'Interpol

Publié le Samedi 06 Octobre 2018 à 09:52
Hongwei Meng, le président chinois d'InterpolLa Chine garde le silence, ce samedi, à propos de la disparition de Meng Hongwei, le président chinois de l’organisation de coopération policière Interpol, également vice-ministre chinois de la Sécurité publique. Le ministère chinois des Affaires étrangères n’a pas répondu aux demandes de l’AFP.

Meng Hongwei fait l’objet d’une enquête en Chine et aurait été « emmené » par les autorités « dès son atterrissage » dans son pays la semaine dernière pour des motifs encore flous, a affirmé vendredi le quotidien de Hong Kong en langue anglaise South China Morning Post citant une source anonyme.

Menaces

Une enquête pour disparition a été ouverte en France vendredi - le siège d’Interpol se trouve à Lyon - et Paris a fait part de son « interrogation » sur la situation de Meng Hongwei, âgé de 64 ans, se disant « préoccupée » par des menaces reçues par son épouse. « Interrogées par le bureau de liaison d’Interpol à Pékin, les autorités chinoises n’ont pour l’heure pas apporté de précisions », a ajouté le ministère français de l’Intérieur. « Les échanges se poursuivent avec les autorités chinoises ».

L’épouse de Meng Hongwei a informé jeudi soir la police de Lyon, où réside le couple, de la disparition « inquiétante » de son mari se disant sans nouvelles de lui depuis le 25 septembre. Quelques jours auparavant, selon des sources concordantes, il avait rejoint la Chine en avion depuis Stockholm.

Pour sa part, Interpol s’est borné à indiquer que « cette affaire concerne les autorités compétentes en France et en Chine ». C’est l’Allemand Jürgen Stock, son secrétaire général, et non Meng Hongwei, qui est chargé de la conduite de l’organisation au quotidien, a souligné Interpol.