L'UNESCO se mobilise pour un plan onusien en faveur des journalistes

Publié le Mercredi 07 Novembre 2012 à 12:23
L'UNESCO organisera les 22 et 23 novembre une réunion inter-agences sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité à Vienne, en Autriche, une réunion qui s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par la communauté internationale pour mettre fin aux attaques, de plus en plus nombreuses dans de nombreuses régions du monde, qui battent en brèche le droit de l'homme fondamental à la liberté d'expression et réduit la capacité des citoyens à disposer de l'information indépendante à laquelle ils ont droit.

Rien qu'au cours des neuf premiers mois de l'année 2012, la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a condamné 95 meurtres de journalistes, professionnels des médias ou blogueurs, un chiffre en augmentation très nette par rapport aux années précédentes, précise un communiqué de presse.

Les organisations des Nations Unies qui prennent part à cette réunion pourront consulter les institutions régionales et internationales invitées ainsi que les États membres, les organisations professionnelles et les ONG. Ensemble, ils établiront la stratégie pour 2013 et 2014 relative à la mise en œuvre du Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité, adoptée en avril dernier.

Cette stratégie comprend des actions au niveau international, régional et national, avec quatre pays sélectionnés pour la première phase de la mise en œuvre : l'Iraq, le Népal, le Pakistan et le Soudan du Sud. Des préparatifs sont également en cours pour étendre ce Plan d'action à l'Amérique latine, région très touchée par les attaques contre les journalistes, les professionnels des médias et les animateurs de médias sociaux.

Les journalistes doivent pouvoir bénéficier de conditions de sécurité suffisantes pour permettre à tous les citoyens d'avoir accès à une information fiable, rappelle l'UNESCO. Il appartient aux Etats et aux sociétés de créer les conditions nécessaires à la préservation du droit fondamental à la liberté d'expression, garanti par l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme et combattre l'impunité qui est trop souvent le lot de ceux qui attaquent les journalistes.

La liberté d'expression, le droit de recevoir et d'exprimer des opinions et de diffuser des informations est essentiel pour bâtir des sociétés démocratiques justes et participatives. Pourtant, le nombre de journalistes tués dans l'exercice de leur profession progresse, avec un total de près de 600 journalistes au cours des dix dernières années, comme le rappelle le Mémorial UNESCO des journalistes assassinés.

Mais les journalistes et les professionnels des médias font également l'objet d'autres formes de harcèlement et d'intimidation -comme les arrestations illégales ou les abus sexuels sur les journalistes femmes – qui limitent leur capacité à s'exprimer librement et à mener à bien leur mission professionnelle.

La réunion inter-agences des Nations Unies sur la sécurité des journalistes a été initiée par la Directrice générale de l'UNESCO, l'Organisation des Nations Unies responsable de la liberté de la presse. L'événement est co-organisé par le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le matin du 22 novembre, se tiendra une conférence de presse de 9h00 à 10h00 (Pressclub Concordia, Bankgasse 8, 1010 Vienne) en présence de Peter Launsky-Tieffenthal, Secrétaire général adjoint au Département de l'information (DPI) des Nations Unies et de Janis Karklins, Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la communication et l'information.

Communiqué