Khamenei qualifie l’attaque tripartite contre la Syrie de crime

Publié le Samedi 14 Avril 2018 à 11:22
AFP - Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a violemment dénoncé samedi les frappes occidentales ciblées menées contre le régime syrien en qualifiant Donald Trump, Emmanuel Macron et Theresa May de "criminels".

"L'attaque menée ce matin contre la Syrie est un crime. Je déclare franchement que le président américain, le président français et la Première ministre britannique sont des criminels (...), ils n'obtiendront rien et ne tireront aucun bénéfice" de cette opération, a déclaré M. Khamenei, selon son site Telegram.

"Le président américain affirme qu'il a attaqué la Syrie pour lutter contre les armes chimiques. Il ment", a ajouté M. Khamenei, à l'occasion d'une rencontre avec de hauts dirigeants politiques et militaires iraniens (…).

Le président Bachar al-Assad s'est dit samedi plus déterminé que jamais à "lutter contre le terrorisme" en Syrie, après des frappes occidentales menées contre des installations militaires de son régime en représailles à une attaque chimique présumée.

"Cette agression ne fait que renforcer la détermination de la Syrie à continuer de lutter et d'écraser le terrorisme, sur chaque parcelle de territoire", a assuré M. Assad lors d'un entretien téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, selon la présidence syrienne.

Les frappes ont été lancées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni en représailles à une attaque chimique présumée le 7 avril dans la ville de Douma, dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale, près de Damas.

Selon des secouristes présents sur place, cette attaque a fait au moins 40 morts. Le régime syrien, défendu par ses alliés russes et iraniens, avait déjà démenti toute responsabilité, dénonçant "des fabrications" de la part des rebelles.

Samedi, les autorités à Damas avaient déjà fustigé une "agression barbare et brutale" et accusé les Occidentaux de chercher à entraver une mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), dont une équipe doit entamer samedi à Douma son enquête sur l'attaque chimique présumée.