Khaled Mechaâl voudrait abandonner la tête du Hamas

Publié le Lundi 24 Septembre 2012 à 09:50
Khaled MéchaalReuters - Khaled Méchaal, dirigeant politique du Hamas depuis 1996, est lassé des querelles au sein du groupe palestinien et n'est pas candidat à sa réélection, ont indiqué dimanche des sources politiques et diplomatiques.

Depuis cinq mois, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, organise discrètement un scrutin auprès de ses militants dans les territoires palestiniens, les prisons israéliennes et les pays étrangers.

Méchaal, qui vit en exil depuis seize ans, a déclaré au cours d'une réunion des principaux responsables du groupe au Caire, la semaine dernière, que sa décision de ne pas être candidat à cette élection était définitive, a indiqué une source proche du Hamas.

"Il leur a dit de choisir un nouveau dirigeant", a expliqué cette source. Ni Méchaal, ni aucun autre dirigeant du Hamas n'ont fait de déclaration publique sur le prochain dirigeant ou sur la réunion du Caire.

Khaled Méchaal avait suscité la colère des dirigeants de la bande de Gaza en se mettant d'accord l'an dernier avec le Fatah, dont est issu le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, en vue d'une réunion future des territoires palestiniens sous un gouvernement unique potentiellement dirigé par le Fatah.

"L'impatience de Méchaal n'a cessé de croître récemment, certains responsables de la bande de Gaza ayant cherché à freiner des décisions qu'il avait prises au nom du groupe", a indiqué une source diplomatique dans la région.

Selon la même source, Méchaal est bien mieux informé sur la géopolitique mondiale et plus pragmatique que les dirigeants du Hamas qui ne quittent jamais la bande de Gaza.

Une autre source qui a suivi la réunion du Caire a indiqué qu'Ismaïl Haniyeh -le chef du groupe à Gaza- et Moussa Abou Marzouk, qui en a déjà été le dirigeant au début des années 1990, étaient les principaux favoris pour remplacer Méchaal.

Tous deux sont favorables à des relations plus étroites avec les pays arabes et avec l'Europe mais ils restent attachés à la position actuelle du Hamas, qui refuse de céder aux demandes occidentales de reconnaître à Israël le droit d'exister.