Ismaïl Haniyeh fustige la position de la France

Publié le Mardi 27 Janvier 2009 à 18:54
Ismaïl Haniyeh, chef du gouvernement palestinien déchu.arabs48.com - Ismaïl Haniyeh, chef du gouvernement palestinien déchu a exprimé son étonnement envers la position européenne qui fait supporter à la victime et au peuple opprimé la responsabilité de la tragédie dont souffre la bande de Gaza.

Haniyeh a déclaré dans une déclaration écrite : "nous nous attendions de la France, celle qui brandit l’étendard de la liberté et de la justice, au lieu qu’elle s’oriente vers la mer de Gaza par une frégate militaire pour resserrer l’étau et renforcer le blocus, qu’elle dépêche des hôpitaux flottants pour soigner les blessés et les enfants qui ont été consumés par les armes prohibées, ou qu’elle instaure des ponts d’aides humanitaires pour secourir notre peuple assiégé depuis plus de deux ans". Haniyeh a demandé aux pays européens de revoir leurs positions qui sont en porte-à-faux avec les droits les plus élémentaires des humains, les conventions et les traités internationaux.

Haniyeh a souligné que "le but est maintenant d’alléger la souffrance de notre peuple et de supprimer les traces de l’agression", affirmant que son gouvernement ne tend pas et n’œuvre pas à obtenir l’argent de la reconstruction. "Notre préoccupation est de s’assurer que l’argent serve à reconstruire Gaza et à mettre fin au drame des sans logis parmi notre peuple".

Haniyeh a exprimé son approbation pour la proposition d’Amr Moussa, SG de la Ligue arabe, selon laquelle la ligue réunie ou les pays arabes qui vont fournir des aides, superviseront l’opération de reconstruction et constitueront un comité palestino-arabe, intègre et transparent, en vue d’ assurer le suivi du processus, conjointement avec la Ligue arabe ou l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI).

Il a poursuivi que "le gouvernement de Gaza va faciliter le travail de toutes les parties oeuvrant pour la reconstruction en vue de garantir une protection à notre peuple, de l’abriter, en marque de respect pour sa résistance mythique et sa victoire sur l’appareil de guerre israélienne et sur la culture de l’assassinat anarchique". Il a précisé que les travaux de reconstruction ne peuvent pas voir le jour avec la persistance du blocus et la fermeture des points de passage.

Il a expliqué que l’ouverture des points de passage et la levée de l’embargo constituent des procédures obligatoires. "Tous les efforts arabes et internationaux doivent être conjugués pour accéder à cette demande nationale et humanitaire".

Il a rassuré toute la population que le gouvernement ne laissera personne dans le dénuement à la faveur d’une stratégie de secours urgente qui a déjà été mise en route.
 

Commentaires 

 
#2 sabrann ala yesser!!!
Ecrit par tounsi 7or     28-01-2009 12:27
je dit aux palestiniens ne craignez rien, nous aussi en 1881 la France nous a envoyé une flotte militaire destinée à établir le Protectorat de la France en Tunisie. ils nous ont protégés pour 75 ans; c'était le paradis, ils ont plantés même des bananes.
ils vont vous protégés aussi de ça j'en suis sur!!! sarkozy (ou louis je ne sait combien) envoie cette frégate pour dire que la France est déterminée a renouer avec une France qui a fait tant de bien en Algérie, en Tunisie, en Afrique...cette France qui a même fait pousser des champignons dans le Sahara.
 
 
#1 Rappel historique (de source française)
Ecrit par Mohamed     27-01-2009 23:22
Le Monde Diplomatique (Archives, Juin 2007) relate, à propos de la Guerre des Sis Jours, qu’au début du conflit, un quotidien français avait titré « Les Egyptiens attaquent Israël » (alors que les hostilités avaient été engagées par ce dernier). 

Le mensuel rappelle aussi que De Gaulle avait déclaré, en revanche, que « L’Etat qui le premier emploierait les armes n’aurait ni l’approbation ni, à plus forte raison, l’appui de la France » et qu’Israël « organise, sur les territoires qu’il a pris, l’occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions ; et il s’y manifeste contre lui une résistance qu’à son tour il qualifie de terrorisme ». 

Le Monde Diplomatique souligne, d’autre part, qu'un hebdomadaire français avait alors conclu sur ce même thème que « La France gaulliste n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts ». 

Pour finir, le périodique écrit que De Gaulle avait rompu avec deux décennies de soutien inconditionnel à Israël et que la France avait ensuite pris ses distances avec celui-ci, à partir de l’invasion du Liban et des massacres de Sabra et Chatila en 1982, puis de l’Intifada des pierres à partir de 1987, et appelé de ses vœux à la création d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale. 
 
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