Irak : La bataille de Mossoul a commencé

Publié le Lundi 17 Octobre 2016 à 09:32
AFP - Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé », c'est par ces mots que le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, a annoncé lors d'une allocution télévisée le lancement de l'offensive visant à reprendre à Daech son dernier bastion en Irak.

S'adressant aux habitants de la région de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, dans le nord du pays, Haïder al-Abadi a lancé : « Je déclare aujourd'hui le début de ces opérations victorieuses pour vous libérer de la violence et du terrorisme de Daech».

Le Secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que l'opération était « un moment décisif dans [leur] campagne pour infliger à l'[organisation] Daech une défaite durable ». « Nous sommes confiants que nos partenaires irakiens vaincront notre ennemi commun et libéreront
Mossoul et le reste de l'Irak de la haine et de la brutalité de Daech », a dit Ashton Carter.

Le chef du gouvernement irakien n'a pas donné de précisions sur les opérations militaires lancées dans la nuit de dimanche à lundi. Elles devraient dans un premier temps se borner à encercler la ville, avant le début de violents combats de rue. Lourdement armés, les djihadistes, approximativement au nombre de 5 000 hommes, ont eu des années pour se préparer à cet assaut. C'est à Mossoul que le leader de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un califat, installé en juin 2014 sur des territoires conquis par les djihadistes en Irak et en Syrie.

Des milliers de combattants kurdes irakiens progressaient lundi en direction de villages tenus par des djihadistes à l'est de Mossoul dans le cadre d'une vaste offensive pour reprendre cette ville au groupe État islamique (EI). "Près de 4 000 peshmergas participent à l'opération à Khazir sur trois fronts pour nettoyer les villages environnants occupés par l'EI", a affirmé le commandement général des forces kurdes dans un communiqué. Selon lui, la progression des forces kurdes a été coordonnée avec les forces irakiennes fédérales qui progressent par le sud de Mossoul et est soutenue par l'aviation de la coalition internationale anti-djihadistes dirigée par les États-Unis.

Les forces du gouvernement irakien, assistées par diverses autres forces, ont resserré depuis des mois leur dispositif autour de Mossoul. Elles ont récemment repris des positions-clés près de Qayyarah, une ville située à environ 60 kilomètres au sud de Mossoul, y préparant l'offensive finale. Le Premier ministre a précisé que seules l'armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul, alors que de nombreuses autres forces sont déployées en vue de l'offensive, dont des combattants peshmergas kurdes et des milices sunnites et chiites. « La force qui mène les opérations de libération est la courageuse armée irakienne avec la police nationale, et ce sont elles qui entreront dans Mossoul, pas d'autres », a déclaré Haïder al-Abadi. Une précision qui cherche à calmer les inquiétudes alors que la coalition menant l'assaut rassemble des forces aux intérêts divergents.

Mossoul, ville à majorité sunnite, avait été prise avec une relative facilité en juin 2014 par les djihadistes sunnites de l'organisation Daech, en partie à cause de la profonde défiance de la population locale envers les forces de sécurité irakiennes, dominées par les chiites. Avant le lancement de l'offensive, l'organisation paramilitaire Hachd al-Chaabi, dominée par des milices chiites soutenues par l'Iran, a déclaré son intention de participer à l'opération. Des peshmergas kurdes ont également fait mouvement depuis l'est en direction de Mossoul. La coalition internationale antidjihadiste menée par les États-Unis fournit un soutien aérien et terrestre à l'opération. Et la Turquie, qui possède une frontière avec l'Irak, au nord, a également offert son soutien.

Le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les affaires humanitaires et l'aide d'urgence, Stephen O'Brien, s'est dit « extrêmement préoccupé pour la sécurité de quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul qui pourraient être touchées par les opérations militaires ». Selon lui, «les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux ou prises pour cibles par des snipers ». Avant le début de l'opération, le président russe Vladimir Poutine a invité la coalition internationale menée par les États-Unis à faire le maximum pour éviter des victimes civiles. « Nous espérons que nos partenaires américains, et en l'occurrence nos partenaires français aussi, agiront avec précision et feront tout pour minimiser, ou encore mieux exclure, toute victime parmi la population civile », a dit Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse en marge du sommet des Brics à Goa, en Inde.

«Nous n'allons pas attiser l'hystérie sur ce sujet, comme le font nos partenaires occidentaux, parce que nous comprenons que nous avons besoin de combattre le terrorisme et que, pour cela, il n'y a pas d'autres moyens que les combats offensifs », a-t-il ajouté, allusion aux accusations de crimes de guerre auxquelles le régime russe fait face en Syrie.
L'armée irakienne avait indiqué avoir largué par les airs des dizaines de milliers de tracts sur Mossoul, dont certains donnant des consignes de sécurité aux habitants en prévision de l'offensive.

 

Commentaires 

 
#1 Crime
Ecrit par mehdi mountather     18-10-2016 09:25
Ces crimes en Syrie en Yémen en Irak en Palestine en Afghanistan pour satisfaire satan l’ouragan Matthew la mort de satan l’ennemi n°1 de l’humanité le patron de la franc maçonnerie et leurs marionnettes les dictateurs arabes et Daech c’est la fin du monde si la fin du monde 21.10.2016 aux non musulmans de se convertir a l’islam et aux musulmans d’appliquer le Coran a 100% pour éviter l’enfer.
 
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