Intervention en Libye : ça dépend, pour quoi faire ? (Général français)

Publié le Samedi 30 Janvier 2016 à 10:54
Reuters - L'intervention de l'armée française sur un nouveau théâtre d'opérations nécessiterait de se désengager ailleurs ou d'augmenter le budget défense, a estimé vendredi le chef d'état-major des armées à l'heure où plusieurs pays évoquent la possibilité d'une action en Libye contre le groupe Etat islamique.

"Nous sommes au taquet de nos contrats opérationnels", a déclaré le général Pierre de Villiers lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de défense. La France est notamment engagée sur les fronts syrien et irakien (opération Chammal), sahélien (opération Barkhane) et intérieur (dispositif Sentinelle).

A la question de savoir ce qu'il se passerait si l'armée devait s'engager sur un nouveau théâtre d'opérations, il a répondu : "Il y aurait deux solutions : il faudrait se désengager de quelque part ou bien augmenter le budget (défense-NDLR), ce qui demande du temps."

La progression de l'Etat islamique (EI) en Libye inquiète les pays voisins, au premier rang desquels la Tunisie, et les pays occidentaux dont certains sont déjà engagés militairement contre l'organisation djihadiste en Irak et en Syrie.

L'EI a tiré profit du chaos ambiant en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 pour prendre le contrôle notamment de la ville de Syrte. Les djihadistes ont également lancé plusieurs attaques depuis le début de l'année contre des installations pétrolières, du côté des terminaux côtiers de Ras Lanouf et d'Es Sider.

La France, qui alerte depuis 2014 sur la situation en Libye, a mené fin novembre des vols de reconnaissance, notamment au-dessus de Syrte, mais écarte pour l'heure toute intervention militaire et mise sur le volet politique.

Mais le rejet cette semaine par le parlement de Tobrouk du gouvernement d'union nationale proposé dans le cadre du plan de réconciliation soutenu par l'Onu et censé résoudre le conflit armé dans le pays a été suivi d'une série de déclarations sur une possible option militaire.

Le président américain Barack Obama a ainsi donné jeudi pour instruction à ses conseillers à la sécurité nationale de contrer les efforts de l'EI pour gagner du terrain en Libye et dans d'autres pays.

A Rome, la ministre italienne de la Défense a quant à elle indiqué que les puissances occidentales se préparaient à combattre l'EI même en cas d'échec des négociations politiques.
"Ouvrir un théâtre, ça dépend : pour quoi faire ?", a souligné le général de Villiers. "Avant tout engagement militaire, il faut une stratégie globale avec un effet final recherché (...) Faire une guerre pour faire une guerre n'apporte pas la paix, on a des exemples récents, la Libye, l'Irak", a-t-il ajouté. "Il faut une réflexion globale, l'évaluation stratégique est en cours, ce n'est pas très facile."

Concernant les fronts irakien et syrien, il a estimé qu'une intervention occidentale au sol était "une fausse bonne idée".

"L'action au sol, c'est une bonne idée, la fausse bonne idée, ce sont des troupes occidentales au sol. Daech (acronyme arabe de l'EI-NDLR) n'a qu'une idée, c'est nous attirer au sol", a-t-il souligné. La clef réside dans les forces terrestres locales "qu'il faut renforcer".

Au total, plus de 15.000 soldats irakiens ont été formés par la coalition formée par les Etats-Unis, dont 1.700 par l'armée française, a-t-il rappelé.

 

Commentaires 

 
#6 RE: Intervention en Libye : ça dépend, pour quoi faire ? (Général français)
Ecrit par Exodus     31-01-2016 12:04
[Exodus], D'un coté, vous n'avez pas tort, la Tunisie pourra assimilé la Libye et se dopé économiquement, tout en stabilisant ce coté de la région nord africaine.

mais nous auront à coup sur, la France sur notre dos et d'autre pays européen qui voudront exploiter le pétrole libyen sans aucune entrave contractuelle et ce probable leadership ne fera pas plaisir au monarchie arabe qui nous mettrons des battons dans les roues pour nous freiner.


par contre votre idée est pas mal du tout d'une intervention purement économique et stratégique, cela apportera beaucoup d'emploi pour la jeunesse tunisien et une nouvelle forme de culture.
 
 
#5 RE: Intervention en Libye : ça dépend, pour quoi faire ? (Général français)
Ecrit par tn fr     31-01-2016 11:54
Tout à fait d'accord avec toi Trabelsi, j'ai eu le même ressenti.
Il condamne le crime lorsque l'auteur est occidental, mais si l'auteur est tunisien, ça va.
Les occidentaux n'ont pas le droit de voler nos frères, mais les tunisiens oui. C'est abjecte.
 
 
#4 RE: Intervention en Libye : ça dépend, pour quoi faire ? (Général français)
Ecrit par Exodus     31-01-2016 02:22
@trabelsi, il faut bien faire un choix non.
On n'est jamais si bien servi que par soi-même.

Un jour ou l'autre, nous serons nous mêmes face à notre destin, celui de ne pas avoir accepter la militarisation puis la conquête militaire par nos propres armes.

tu te rends compte qu'une bande de dégénérer au mont chaambi inflige des défaites à nos forces militaires chose que le gouvernement tunisien étouffe pour ne pas en rajouter d'avantage.

aujourd'hui, nous sommes sur le fait accompli, l’Europe a dit à la Tunisie que les ressources naturelles ne lui appartiennent absolument pas, sauf si cette dernière est en mesure de relever le défi de l'industrialisation militaire.

A force d'avoir cette promiscuité avec les monarchies arabes, on a fini par devenir comme eux, des gens stupides sans aucune dignité ni force de résistance.

Soit nous nous mettons dans les normes militaires et économiques comme les puissances mondiales, on leur expliquant que la Tunisie ne cherche de conflit avec personne mais pour sa propre sécurité, nous sommes dans une obligation d’agir en conséquence de l'intervention terroriste française, soit nous rentrons dans le moule, celui de la vassalisation, ce qui veut dire que les puissances vont nous culbuter jusqu’à l'os, si c'est ce que tu veux pour les générations futur de la Tunisie, attend-toi à une forme de dégénérescence du peuple tunisien intellectuellement et culturellement.

regardant les autochtones d’Arabie, le taux d'intelligence ne dépasse pas selon les statistiques: les 12%...et je suis bien gentil, puisque les 12% appartiennent à la classe bourgeoise...c'est ça que tu veux pour nos enfants et bien non, il faut faire un choix, soit dominer, soit accepter d’être dominer.

Aucune faculté tunisienne n'est parmi le top 100 mondiales...
www.shanghairanking.com/fr/



il faut cesser de reculer ou d'avoir peur, il faut avancer, même s'y l'occident ne l'entendra pas de cette oreille, parce qu'ils ne veulent pas de concurrence, quoi qu'il en soit avec une bonne argumentation, une puissance médiatique et une armée professionnelle et bien équiper technologiquement, la Tunisie de 2020 sera comme perçu comme un élément à craindre.

si cela n'est pas fait, la Tunisie se disloquera soit de l’intérieur, soit par une invasion (extérieur).


continuez de rêver, pendant que les autres analysent la planète Mars pour la coloniser.
 
 
#3 HEUREUX
Ecrit par TRABELSI     30-01-2016 21:42
En lisant ton commentaire au début, je me suis dit pas mal.... Mais le troisième paragraphe m'a écœuré.
En gros : Tu proposes que les européens restent chez eux, mais que les tunisiens entre en conflit avec les libyens,se servent en pétrole et gaz. Bonsoir la diplomatie.
Tu es un sale bonhomme.
 
 
#2 Aux états maghrébins d'agir
Ecrit par Ben Whirlpool     30-01-2016 17:17
Comme le dit à juste titre Exodus, la France a déjà commis l'erreur d'éliminer Khadafi, ce qui a bouleversé les équilibres en Libye.
Les états frontaliers, Algérie, Tchad et Tunisie, ont largement les moyens d'intervenir pour autant que les états occidentaux les renseignent.
La France doit plutôt continuer la sécurisation de la sous-région sahélienne, aider le Nigéria, le Cameroun, le Tchad et le Niger a lutter contre Boko Haram, et continuer d'éliminer ses ressortissants en Syrie.
 
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