Hollande cherche à rassembler autour de la déchéance de nationalité

Publié le Vendredi 22 Janvier 2016 à 15:39
Reuters - François Hollande espère rassembler toutes les forces politiques autour de son projet de révision constitutionnelle, en maintenant la déchéance de nationalité tout en précisant éventuellement qui serait concerné dans la loi d'application.

Les dirigeants du Parti radical de gauche ont dit après une rencontre avec le chef de l'Etat vendredi que ce dernier chercherait une solution de compromis sur cette question qui divise la gauche.

Ceux de l'UDI ont ensuite précisé que François Hollande souhaitait bien que la déchéance de nationalité figure dans la Constitution, sans dire si cette possibilité serait réservée aux binationaux nés en France comme il l'avait annoncé.

"La Constitution va autoriser la déchéance mais la loi va préciser qui est concerné, comment, dans quel cadre", a dit le président du parti centriste, Jean-Christophe Lagarde, aux journalistes après avoir vu François Hollande à l'Elysée.

Le chef de l'Etat lui a assuré que la loi renforçant les moyens de la lutte antiterroriste et les lois d'application sur l’état d’urgence et la déchéance de nationalité seraient présentées en conseil des ministres avant l'examen de la révision constitutionnelle.

Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a refusé de dévoiler les intentions du chef de l'Etat, expliquant simplement que François Hollande avait bien l'intention de permettre la déchéance de la nationalité des binationaux.

Pour le président du PRG, Jean-Michel Baylet, le chef de l'Etat cherche un compromis.
"Nous espérons que dans les jours qui viennent, des propositions consensuelles seront faites qui permettront de trouver une solution pour qu'un texte qui satisfasse tout le monde soit rédigé", a-t-il dit aux journalistes.

"Le président de la République est un homme de rassemblement et de consensus donc j'ai bien senti que, en restant bien calé sur les principes qu'il a plusieurs fois énoncés, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour arriver à trouver une solution qui rassemble tout le monde", a-t-il ajouté.

Dans sa formulation actuelle, le texte inscrit dans la Constitution la possibilité de déchoir de la nationalité française les binationaux nés en France condamnés "pour un crime constituant une atteinte grave à la vie de la Nation", une proposition condamnée par une partie de la gauche.
François Hollande doit encore rencontrer ce vendredi les dirigeants du parti socialiste, du Parti communiste et d'Europe Ecologie-Les Verts.

Les députés examineront à partir du 5 février le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation, qui prévoit, outre la déchéance de nationalité, l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution.

Annoncé par François Hollande après les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre, le texte devra être voté au Sénat dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée puis être voté par une majorité des trois cinquièmes au Congrès pour être adopté.

Nicolas Sarkozy a confirmé que son parti voterait cette réforme car la sécurité des Français "est une priorité incontournable".

"Il ne peut pas s'agir d'une question d'opposition ou de majorité, de gauche ou de droite, mais de responsabilité vis-à-vis du pays", a ajouté l'ancien chef de l'Etat.

Nicolas Sarkozy a ajouté qu'il souhaitait toujours que non seulement les crimes mais aussi les délits soient concernés.

 

Commentaires 

 
#1 Déchéance ! Déchéance !
Ecrit par Ben Whirlpool     23-01-2016 09:45
L'idéal serait bien entendu de pouvoir déchoir tous ceux qui prennent les armes contre la France de leur nationalité française. Malheureusement, il semble que nous n'ayons pas le droit de créer des apatrides: faisons-le donc pour ceux qui collectionnent les passeports, et trouvons un autre châtiment symbolique pour ceux qui n'en n'ont qu'un (à moins de leur en délivrer un de l'Etat Islamique ?).
Quant au faux débat sur "l'égalité", ceux qui me lisent et qui ont plusieurs passeports savent mieux que personne qu'il n'y a pas égalité. Quelqu'un qui a plusieurs nationalités a plus de droits que quelqu'un qui n'en n'a qu'une, comme en témoignent les nombreux délinquants africains qui se réfugient dans leur pays d'origine lorsqu'ils sont recherchés en France. Les multi-nationaux ayant plus de droits que les mono-nationaux, n'est-il pas normal qu'ils assument plus de risques ?
La vrai question c'est d'arrêter d'accueillir sur le sol français des gens qui haïssent notre pays, et de mettre dehors ceux qui y sont déjà et ne cessent de le détruire.

Rentrez chez vous ! Restez chez vous !
 
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