Aziz Douik, "Hamas reconnaît le droit d’Israël d’exister"

Publié le Jeudi 21 Janvier 2010 à 15:31
Aziz Douik, leader de Hamas en Cisjordanie. alquds alarabi - Aziz Douik, Président du Conseil législatif palestinien et l’un des grands leaders de Hamas en Cisjordanie, a déclaré que "Hamas a accepté le droit d’Israël d’exister et pourrait être prêt à rendre caduque sa charte qui appelle à la destruction de l’Etat d’Israël".

Selon le journal "Jérusalem Post" qui a relayé cette information, ces propos interviennent dans une tentative de la part de Hamas d’obtenir la reconnaissance de la communauté internationale.

Le journal israélien laisse entendre que Douik libéré il y a quelques mois après trois ans passés dans les geôles israéliennes, a fait ces déclarations lors d’un entretien qu’il a eu mercredi à Al-Khalil avec le millionnaire britannique David Martin Abraham’s, qui entretient de bonnes relations avec un nombre de hauts responsables israéliens et britanniques.

Il est prévu qu’Abraham’s informe la semaine prochaine David Miliband, ministre des Affaires étrangères britannique, des résultats de ses entretiens avec Aziz Douïk ainsi qu’avec les autres responsables de Hamas en Cisjordanie. Abraham’s qui figure parmi les plus grands donateurs du Labour (parti travailliste) britannique demandera à Miliband de tenir compte de "ces changements positifs" de la part de Hamas.

Aziz DouIk a affirmé, lors de cette réunion, que "les leaders de Hamas, dont Khaled Mechaal, chef du bureau politique et Ismaïl Haniyah, chef du gouvernement démis sont favorables à l’idée d’une instauration d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967".

Le journal a rapporté, par la voix de Douik, que "la charte de Hamas a été élaborée il y a plus de 20ans, le mouvement serait prêt à l’abroger", expliquant "que personne ne voudrait désormais jeter l’autre à la mer".

Il a, également, exprimé la volonté de Hamas d’entamer un dialogue avec la communauté internationale, notamment l’Union européenne. Il a par ailleurs reconnu que "Hamas reçoit un soutien financier de l’Iran, et que ceci est le résultat direct du boycott et des sanctions dont son mouvement est victime".