Frappes en Syrie : A.S et autres pays arabes confirment leur participation

Publié le Mercredi 24 Septembre 2014 à 09:42
AFP & RTBF.be - L'Arabie saoudite, chef de file des monarchies du Golfe, a confirmé avoir participé mardi aux frappes menées par les Etats-Unis et leurs alliés arabes contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie.

Les forces aériennes royales saoudiennes ont pris part aux opérations militaires contre l'EI en Syrie, en soutien à l'opposition syrienne modérée, et cela dans le cadre de la coalition internationale conduite par Washington, a déclaré un porte-parole officiel, cité par l'agence officielle SPA.

Cette coalition, a-t-il ajouté, est destinée à éradiquer le terrorisme, une maladie mortelle, et à soutenir le peuple syrien frère afin de rétablir la sécurité, l'unité et le développement dans ce pays sinistré.

La Jordanie, puis Bahreïn et les Emirats arabes unis ont tour à tour annoncé avoir mené des frappes contre les jihadistes de l'EI, les premières lancées par les Etats-Unis en Syrie.

Le Qatar est le seul des cinq pays arabes, dont la participation a été annoncée par le Pentagone, à ne pas encore s'être exprimé dans la soirée.

L'armée américaine et des "partenaires" ont mené pour la première fois, tôt mardi matin, des raids contre des positions du groupe Etat islamique en Syrie, ouvrant un nouveau front contre les jihadistes extrémistes. Les Etats-Unis ont "éliminé" des membres du groupe Khorassan, formé d'ex-combattants d'Al-Qaïda, qui menaçaient leurs intérêts, a annoncé en fin de journée un porte-parole du Pentagone.

Il s'agit de la première intervention étrangère en Syrie depuis le début de la guerre civile en mars 2011 dans ce pays, où les jihadistes de l'EI occupent depuis 2013 de vastes régions dans le nord, frontalières de l'Irak et la Turquie.

Contrairement à ce qu'a annoncé ce mardi le ministère des Affaires étrangères à Damas, Le régime Syrien de Bachar el-Assad n’a pas été prévenu, mais espère tirer profit des frappes anti-jihadistes.

Incapable de s'opposer aux frappes de la coalition anti-jihadistes, Damas préfère faire bonne figure en assurant avoir été prévenue à l'avance, mais espère surtout en tirer profit pour redevenir un partenaire dans la "lutte contre le terrorisme", selon les experts qui pensent que les Etats-Unis n'ont pas prévenu Damas avant de commencer les frappes.

Mardi,  avant de se rendre à New York pour le sommet sur le climat, le Président Barack Obama a fait une courte déclaration à la presse en rappelant que les frappes étaient prévues sur l’Irak mais aussi sur la Syrie et que l’opération se déroulait, comme prévu avec l’aide d’une large coalition de pays de la région. Mettant l’accent sur le fait que les Américains ne seraient pas intervenus seuls, il a aussi insisté sur le fait que l’on n’attaque pas les intérêts américains impunément. "L'Union se sent plus fort lorsqu’elle est unie". Avant de s'envoler en hélicoptère, le Président a dit se préparer à discuter de la situation avec le pouvoir irakien et au sein de l’ONU...pour la sécurité de la Région et du monde".

Les moyens mis en œuvre comprennent des avions de chasse, des bombardiers,  des missiles Tomahawk, des drones et les nouveaux chasseurs furtifs F-22 Raptor.

Ces raids ont visé des sites d'entraînement, des centres de commandement, des bases, des dépôts et véhicules armés et des camions de ravitaillement dans les régions de Raqa (nord), le centre du pouvoir de l'EI, de Deir Ezzor (nord-est), d'Hassaka (nord-est) et de Boukamal (nord). Les cibles ont été détruites ou endommagées.