France : Le gouvernement démissionne, Manuel Valls reconduit

Publié le Lundi 25 Août 2014 à 09:36
Reuters & AFP - Manuel Valls a présenté lundi la démission de son gouvernement, acceptée par le président de la République François Hollande, qui l'a aussitôt chargé de former une nouvelle équipe, annonce l'Elysée dans un communiqué.

"Le chef de l'Etat lui a demandé de constituer une équipe en cohérence avec les orientations qu'il a lui-même définies pour notre pays", dit le texte.

La composition du nouveau gouvernement sera annoncée mardi, précise encore le communiqué.
Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont vivement contesté pendant le week-end la ligne économique du gouvernement. Ils ont justifié leur orientation dimanche à la Fête de la Rose de Frangy.

Samedi, le ministre de l'Economie dénonçait dans Le Monde la politique de rigueur, faisant entendre que d'autres choix économiques étaient possibles.

Dimanche, c'était au ministre de l'Education de lancer ses critiques, dans Le Parisien. Plaidant pour "une relance de la demande", il y fustigeait la politique menée outre-Rhin, se disant avec son collègue de Bercy "pas loin des frondeurs" socialistes qui critiquent les choix gouvernementaux.

"Il y a aujourd'hui un débat, qui existe en raison de faits nouveaux: l'isolement de Mme Merkel, la menace de la déflation, et ce débat il justifie, comme beaucoup d'économistes le suggèrent, comme beaucoup de chefs de gouvernement le demandent, d'être mené. On le fait en parfaite loyauté", a-t-il abondé, devant la presse à son arrivée à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), niant toute contradiction avec la ligne fixée par François Hollande.

De son côté, Arnaud Montebourg a estimé que face à "une situation nouvelle très grave qui s'appelle la menace déflationniste" il est "normal, pour le ministre de l'Economie, d'ailleurs (pour) tout homme d'Etat, d'ouvrir le débat".

Selon lui, le débat, qui "a commencé sur la table du conseil des ministres déjà il y a plusieurs mois" doit être mené "devant l'opinion publique, avec les Français, avec les parlementaires, avec l'opposition". Et le président ? "Eh oui!".