France : L’auteur de l’attaque contre les six militaires arrêté

Publié le Jeudi 10 Août 2017 à 10:46
Reuters - Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mercredi l'interpellation du suspect de l'attaque à la voiture contre six militaires mercredi matin à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), au terme d'une chasse à l'homme menée tambour battant.
 
"Un suspect qui était au volant du véhicule incriminé a été appréhendé sur l'autoroute qui relie Paris à Boulogne-sur-Mer", a-t-il déclaré lors des questions au gouvernement à l'Assemblée.
 
De source judiciaire, on précise que l'homme, qui n'était pas armé, a été blessé par balle lors de cette vaste opération de police qui s'est déroulée dans la commune de Marquise (Pas-de-Calais), à 260 kilomètres de Levallois-Perret.
 
Un policier a été blessé lors de l'arrestation par une balle perdue et un journaliste de Reuters a vu la BMW utilisée par l'assaillant criblée de balles sur l'autoroute A16.
 
Selon Le Parisien, le suspect est Hamou B., il est âgé de 37 ans et son domicile, ainsi que ceux de son entourage, dans les Yvelines, ont été perquisitionnés. Le parquet a refusé de confirmer des informations qui seraient "susceptibles de mettre en péril des investigations en cours".
 
La ministre des Armées, Florence Parly, a précisé, après avoir rendu visite à trois soldats "très légèrement blessés" à l'hôpital militaire de Bégin (Val-de-Marne), que les nouvelles des trois autres, envoyés à l'hôpital de Percy à Clamart (Hauts-de-Seine), étaient "rassurantes".
 
"Je veux dire (...) que leur état de santé n'inspire plus aucune inquiétude et que les blessures qu'ils ont subies sont fort heureusement relativement légères", a dit Edouard Philippe.
 
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête des chefs de "tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en lien avec une entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs terroriste criminelle", indique-t-on de source judiciaire.
 
"Nous savons que c'est un acte délibéré, ce n'est pas un acte accidentel", a dit le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb après avoir vu les militaires hospitalisés à Bégin.
 
Cette attaque montre que le projet de loi de renforcement de la lutte contre le terrorisme, vivement contesté par les associations de défense des droits de l'homme et les magistrats, est "pleinement justifié", a-t-il ajouté.
 
Patrick Balkany, le maire de la petite ville cossue située à l'ouest de Paris, a estimé que l'acte contre les militaires du 35e régiment d’infanterie de Belfort qui sortaient de leur casernement était "sans aucun doute" le fait "d'un terroriste".
 
"Il faut vraiment bien connaître le coin et l'avoir repéré", a-t-il déclaré au bout de l'allée où la voiture de l'assaillant a fauché les militaires autour de 8h00 du matin.