Fabius tente de relancer le processus de paix, Netanyahu critique

Publié le Lundi 22 Juin 2015 à 08:31
Reuters - Le gouvernement israélien s'opposera fermement aux initiatives étrangères visant à lui imposer un accord avec l'Autorité palestinienne, a averti dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Après le Caire samedi, Laurent Fabius s'est rendu dimanche à Amman et à Ramallah et avant de gagner Jérusalem pour tenter de relancer le processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis un an.

Il propose la mise sur pied d'un groupe de soutien réunissant pays arabes, Union européenne et membres du Conseil de sécurité de l'Onu qui serait chargé de faire pression sur les deux parties pour les amener à faire des compromis.

"Elles (les puissances étrangères) essayent de nous pousser (à accepter) des frontières indéfendables, ignorant ce qui va se produire de l'autre côté", a déclaré Benjamin Netanyahu en Conseil des ministres, sans mentionner précisément l'initiative française.

"Les négociations entre les deux parties sont le seul moyen de parvenir à un accord et nous allons rejeter fermement tout diktat international", a-t-il poursuivi.

Laurent Fabius a exclu que les termes d'un plan de paix puissent être imposés de l'extérieur, disant ne pas avoir la volonté de s'immiscer dans les négociations.

Il a dit sentir une volonté d'un redémarrage des négociations de part et d'autre et qu'il consulterait l'Union européenne, les Etats-Unis et la Russie pour sonder leurs intentions.

"Ce mot de diktat ne fait pas partie ni du vocabulaire français ni des projets de la France", avait réagi plus tôt Laurent Fabius, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue palestinien Riad al Maliki à Ramallah.

"Il s'agit de présenter un certain nombre d'idées et je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire, il ne faut donc pas préjuger. Mais l'idée maîtresse est simple. La situation est bloquée et ce blocage est dangereux. Il y a un risque d'enlisement et d'embrasement. Ces deux risques sont liés", a-t-il ajouté.

Pour le chef de la diplomatie palestinienne, qui a exprimé son soutien à l'initiative française, "il est nécessaire que les grandes puissances et les parties ayant un intérêt direct renouvellent leur engagement" en faveur du processus de paix.