Egypte : Les touristes se font rares à Louxor après l’attentat déjoué

Publié le Jeudi 11 Juin 2015 à 11:09
AFP - Il y avait jeudi matin davantage de policiers que de touristes aux abords des célèbres sites de l’Egypte pharaonique à Louxor, au lendemain d’une attaque-suicide déjouée de justesse par la police au temple de Karnak, a rapporté un journaliste de l’AFP.

Sur le parking du temple, là où a eu lieu l’attaque, seuls sept autocars et trois minibus stationnaient peu avant 10H00 alors qu’ils peuvent être des dizaines dès l’aube.

Dans le temple, à une cinquantaine de mètres de là, où un kamikaze a déclenché sa veste bourrée d’explosifs la veille et les policiers ont tué et blessé deux de ses complices armés de fusils d’assaut, environ 200 touristes déambulaient entre la fameuse allée des sphynx à tête de bélier et les pylônes de la salle hypostyle du temple du dieu Amon.

La veille au moment de l’attaque, dans la matinée, ils étaient 604 visiteurs à Karnak, selon la police qui les avait consignés et protégés à l’intérieur du temple dès qu’avait retenti l’explosion.
«C’est certain, il y a moins de touristes qu’hier, des voyages organisés ont été annulés en provenance de Hurghada», sur la mer Rouge, a déclaré à l’AFP Salah al-Masekh, directeur des fouilles à Karnak.

Comme sur tous les sites antiques que recèlent Louxor, il y avait beaucoup plus de policiers jeudi matin que de touristes dans cette ville d’environ 1,5 million d’habitants.

La veille, la police a estimé avoir «évité un massacre» à Karnak car les trois assaillants étaient munis, outre d’une veste d’explosifs, de fusils-mitrailleurs et 19 chargeurs remplis.

Un imposant dispositif policier quadrillait la ville, notamment aux abords de chacun des nombreux sites archéologiques. Des picks-ups et camions remplis de policiers d’élite la tête couverte par une cagoule patrouillaient autour de chaque vestige, une activité inhabituelle selon les habitants.

Dès mercredi soir, le président, Abdel Fattah al-Sissi, a rencontré d’urgence son Premier ministre, Ibrahim Mahlab, et son ministre de l’Intérieur, le général Magdi Abdel Ghaffar, pour leur signifier «la nécessité d’intensifier la présence de la sécurité dans les régions vitales, y compris les sites archéologiques».