Egypte : 50 morts et 1000 blessés dans le carnage de la garde républicaine

Publié le Lundi 08 Juillet 2013 à 13:37
Carnage ce lundi à l'aube en Egypte, Photo al-Jazeera.  50 manifestants égyptiens ont été tués et 1000 autres blessés à l’aube de ce lundi au Caire, avec les balles de l’armée et de la police, dans une tentative de disperser un sit-in des pro-Morsi, devant le siège de la garde républicaine.

"J’ai vu des mes propres yeux des personnes qui recevaient des tirs", a témoigné l’un des manifestants, signalant que "les forces de sécurité ont traqué par la suite les manifestants", rapporte felesteen.ps.  

Selon un autre manifestant, "les forces de sécurité ont tiré en l’air à balles réelles, et ont lancé  des bombes lacrymogène en direction des manifestants", ajoutant qu’il existe un grand nombre de blessés dont on ignore jusque-là le nombre précis.

Yasser Hamza, membre du comité juridique du parti Liberté et Justice, aile politique des frères musulmans, a déclaré que "plus de 50 Egyptiens, parmi les partisans du président égyptien destitué, ont trouvé la mort, avec les balles des forces de l’armée aujourd’hui à l’aube, alors que le nombre des blessés a dépassé un millier, dont deux cents blessés graves".    

Par ailleurs, le dirigeant du parti, Mohamed Baltagi, a déclaré aux médias que "le carnage humain", s’est produit alors que les sit-inneurs faisaient la prière de l’aube. "On a tiré sur eux à  balles réelles au niveau du bâtiment de la garde républicaine", dans la ville de Nasr, est du Caire.

Selon un manifestant, "les forces de sécurité voulaient expulser les manifestants après qu’ils aient annoncé un sit-in ouvert, devant le siège de la garde républicaine".

Des milliers d’islamistes, parmi les partisans de Mohamed Morsi, se sont massés dimanche 07 juillet devant le bâtiment de la garde républicaine à la nouvelle Egypte, et ont fermé la route Salah Salem, qui est la route principale menant à l’aéroport du Caire, dans les deux sens. Ils ont annoncé qu’ils resteront devant le siège de la garde républicaine, jusqu’à que Mohamed Morsi soit rétabli dans ses fonctions de président d’Egypte.

Le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoğlu, a condamné ce lundi le meurtre de 50 manifestants qui protestaient contre la destitution de Morsi devant le bâtiment de la garde républicaine. "Je condamne avec fermeté le carnage perpétré pendant la prière de l’aube, au nom des valeurs fondamentales de l’humanité que nous défendons", a-t-il dit dans un message sur twitter.

Davitoglu a prôné "la normalisation de la situation en Egypte, d’une manière qui respecte la volonté du peuple égyptien". "L’Egypte constitue un espoir pour les appels ascendants pour la démocratie au Moyen-Orient, et la Turquie était en permanence solidaire avec le peuple égyptien", a-t-il ajouté.

Le mouvement de résistance islamiste Hamas a condamné ce carnage, appelant à préserver le sang des Egyptiens. Hamas a exprimé "sa vive douleur et tristesse" suite à la mort de ces victimes, présentant "ses sincères condoléances" à leurs familles.