Ebola : Un nouveau cas de contamination aux USA

Publié le Vendredi 03 Octobre 2014 à 12:51
Les Echos- Il y a une chance que le virus Ebola subisse une mutation et devenir contagieux par l’air. C’est une mise en garde transmise par le chef de la mission de l’ONU pour Ebola, Anthony Banbury, diffusée dans le quotidien The Telegraph. Le virus pourrait s’élever dans les airs si l’épidémie n’est pas maîtrisée assez rapidement.
« C’est un scénario cauchemardesque et peu probable, mais qui ne peut pas être exclu. »

Le responsable onusien a déclaré que les travailleurs humanitaires se battent contre la montre pour parvenir à un stade de contrôle de l’épidémie, dans le cas d’une mutation où elle deviendrait alors encore plus difficile à traiter.

« Plus longtemps le virus se déplace dans des hôtes humains dans le virulent melting pot de l’Afrique de l’ouest, plus il y a de chances de mutation. »

Une progression fulgurante
Le nombre de personnes infectées par Ebola double en moyenne tous les 20 à 30 jours. Le US Center for Disease and Prevention a prévu qu’il pourrait y avoir jusqu’à 1,4 millions de cas d’Ebola an janvier, dans le pire des scénarios. Pour rappel, plus de 3.300 personnes infectées par le virus en sont décédées cette année.

Anthony Banbury a admis que la communauté internationale a réagi « un peu tard » à la menace d’Ebola, mais qu’il n’est cependant pas « trop tard ». Travaillant pour les Nations unies depuis 1988, il a déclaré que l’épidémie était la pire catastrophe qu’il ait jamais vue. « Nous n’avons jamais rien vu de tel. Dans une carrière, dans ce genre de situations - les guerres, les catastrophes naturelles - je n’ai jamais rien vu d’aussi grave risque ou dangereux ou élevé que ceci. J’ai entendu d’autres personnes le dire aussi. »

Les Etats-Unis s'inquiètent de plus en plus de l'épidémie d'Ebola. Après l'annonce de la contamination de l'Américain Thomas Eric Duncan, vivant au Liberia mais parti au Texas rendre visite à sa famille, le pays est touché par un nouveau cas - le cinquième officiellement recensé, rapporte Atlantico.

Ashoka Mukpo, âgé de 33 ans, travaille depuis plus de trois ans dans ce pays, notamment pour VICE News et NBC News. Il a débuté un reportage pour NBC ce mardi mais a commencé à ressentir une intense fatigue dès le lendemain : le test qu'il a passé le jeudi a alors révélé sa contamination, remontant probablement à la semaine précédente.

La correspondante médicale du groupe NBC, Nandy Snyderman, s'est montrée rassurante quant à l'état de santé du cameraman. "Notre collègue a été admis très rapidement à la clinique (...) J'ai parlé avec lui ce jeudi et il est prêt pour son retour – évidemment, de manière appropriée". L'ensemble des collègues d'Ashoka Mukpo n'a, pour l'heure, pas montré le moindre signe de contamination.