Des géants de la Silicon Valley saisissent la justice contre le décret Trump

Publié le Lundi 06 Février 2017 à 13:30
AFP - Plusieurs dizaines d’entreprises de high-tech, dont Facebook, Google, Microsoft et Twitter ont déposé une requête en justice contre le décret de Donald Trump qui limite l’immigration de pays considérés à risques par le président américain.

Ce document, déposé dans la nuit de dimanche à lundi devant une Cour d’appel, accuse le décret du président américain d’avoir pour conséquences « d’infliger des dommages importants au commerce américain, à l’innovation et à la croissance » du secteur des affaires.

Signé le 27 janvier et suspendu depuis vendredi par la justice américaine en attendant l’examen d’une plainte des États de Washington et du Minnesota, ce décret interdit l’entrée du territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).

Un appel de l’administration Trump contre la suspension du décret a été rejeté dimanche par la cour d’appel fédérale de San Francisco, à laquelle de nombreux mémoires et documents étaient envoyés tôt lundi.
 
Un groupe de personnalités du parti démocrate aux États-Unis, dont les ex-secrétaires d’État John Kerry et Madeleine Albright, a également demandé lundi à une cour d’appel fédérale de poursuivre le blocage du décret migratoire du président Donald Trump.

Ce décret « mal conçu, mal mis en œuvre et mal expliqué » porte atteinte à la sécurité nationale, font-ils valoir dans un mémoire adressé à une cour d’appel fédérale de San Francisco.

Le groupe de personnalités démocrates signataires du mémoire comprend également plusieurs responsables de l’administration de l’ancien président Barack Obama comme l’ex-conseillère à la sécurité nationale Susan Rice, l’ex-chef de la CIA Leon Panetta ou l’ex-secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano.

« Nous considérons ce décret comme susceptible en fin de compte de nuire à la sécurité nationale des États-Unis plutôt que d’améliorer notre sécurité », estiment-ils. « Le fait de remettre en vigueur ce décret ferait des ravages dans des vies innocentes ainsi que dans les principales valeurs américaines ».

Le mémoire estime notamment que ce décret pourrait mettre en danger les soldats américains sur le terrain et désorganiser la coopération antiterroriste, tout en nourrissant la propagande du groupe djihadiste État islamique (EI) qui affirme que les États-Unis sont en guerre avec l’islam.