Crise du Golfe : Le quartette prône le dialogue avec Qatar, mais reste ferme

Publié le Lundi 31 Juillet 2017 à 09:37
AFP - Le Quartet arabe anti-Doha s'est dit prêt dimanche à dialoguer avec le Qatar mais seulement si cet émirat accepte des conditions et revient sur son "soutien au terrorisme", à l'issue d'une réunion des chefs de la diplomatie saoudien, égyptien, émirati et bahreïni à Manama.
 
Dans un communiqué, les quatre pays se disent "prêts à dialoguer avec le Qatar à condition qu'il annonce son renoncement à soutenir le terrorisme et l'extrémisme".
 
Le 5 juin, ils ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar et imposé de sévères sanctions économiques à l'émirat gazier.
 
Pour revenir sur ces sanctions, ils ont exigé le 22 juin la satisfaction de 13 demandes, dont la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera et d'une base militaire turque, ainsi qu'une révision des liens avec l'Iran chiite, rival régional de l'Arabie saoudite sunnite.
 
Doha a rejeté en bloc ces demandes, estimant qu'elles violaient sa souveraineté.
 
Dans leur communiqué, les quatre pays ont affirmé que les sanctions prises contre le Qatar étaient des "actes de souveraineté qui sont conformes aux lois internationales".
 
Ils ont affirmé que le Qatar mettait un frein à la participation de ses citoyens au hajj, le grand pèlerinage annuel à La Mecque qui commence fin août.
 
Le Qatar a protesté contre les conditions mises par l'Arabie saoudite au pèlerinage des Qataris, notamment celle de ne pas arriver dans le pays directement de Doha à bord de Qatar Airways.
 
A la veille de la réunion de Manama, le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al-Khalifa, a appelé à "la solidarité de tous les pays arabes pour lutter contre le terrorisme et assécher ses sources de financement".
 
"Nos quatre pays ont consenti plusieurs martyrs dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de nos patries", a-t-il ajouté en recevant les ministres du Quartet.
 
La dernière réunion des chefs de la diplomatie du Quartet s'était tenue début juillet au Caire.
 
Ni la médiation koweïtienne, ni les efforts de bons offices menés par plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, n'ont réussi à désamorcer la crise, la plus grave que connaît le Conseil de coopération du Golfe (CCG) depuis sa création en 1981.