Crash de l'A330 : Dix-sept corps repêchés

Publié le Dimanche 07 Juin 2009 à 16:35
Dernière mise à jour, le Lundi 15 Juin 2009 11:56
lexpress, AFP & la dépêche - Une semaine après le crash du vol AF 447, l'océan commence enfin à parler. Après avoir retrouvé deux corps samedi, les militaires brésiliens ont multiplié les découvertes de victimes. Avec l'aide d'un navire militaire français ils avaient repêché hier soir au total dix-sept corps. C'est après une intense journée de recherche que les cadavres ont été retrouvés. Dans le même temps, des dizaines de pièces de composants structurels de l'Airbus ont été retrouvées.

Des informations convergentes ont émergé durant le week-end, mettant en cause les systèmes de mesure de la vitesse des Airbus A330 dans l'enquête sur le crash du vol Rio-Paris il y a presqu'une semaine.

Le secrétaire d'Etat français aux Transports Dominique Bussereau a cherché dimanche à freiner les spéculations concernant ces systèmes, et plus précisément les instruments appelés "sondes Pitot", qui servent à calculer la vitesse des avions.

"Pour l'instant, on ne peut vraiment privilégier aucune hypothèse", a-t-il déclaré sur la radio RTL, tout en détaillant l'enchaînement de circonstances techniques par lequel une telle défaillance des capteurs de vitesse a pu provoquer la catastrophe.

"Il s'est produit des situations sur des Airbus, et peut-être sur d'autres avions, où ces sondes givrant parce qu'on est dans une zone très humide, une zone très dépressionnaire, une zone de turbulences, n'indiquent plus la vitesse", a-t-il poursuivi.

La conséquence dans ces cas-là, "c'est qu'évidemment les pilotes en cockpit n'ont plus la bonne vitesse affichée, ce qui peut entraîner deux mauvaises conséquences pour la vie de l'avion: une sous-vitesse, qui peut entraîner un décrochage, ou une survitesse qui peut entraîner une déchirure de l'avion parce qu'il s'approche de la vitesse du son et que la membrane de l'avion n'est pas faite pour résister à de telles vitesses", a expliqué le secrétaire d'Etat.

Le ministre français réagissait aux premiers enseignements de l'enquête technique française, menée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), sur cet accident qui a causé la mort de 228 personnes, le 1er juin au milieu de l'océan Atlantique.

Après cinq jours de vaines recherches, l'armée brésilienne a annoncé samedi avoir repêché deux corps et plusieurs objets identifiés comme provenant de l'Airbus d'Air France. Un morceau d'une aile de l'avion et de sièges ont été localisés, selon l'armée brésilienne.