Barack Obma ordonne des frappes aériennes sur l’Irak

Publié le Vendredi 08 Août 2014 à 11:49
Barack ObamaAFP - Le président Barack Obama a annoncé qu'il avait autorisé des frappes aériennes ciblées dans le nord de l'Irak pour protéger le personnel américain et éviter un éventuel "génocide" perpétré par les djihadistes de l'État islamique. "J'ai autorisé des frappes ciblées si nécessaire pour aider les forces irakiennes qui se battent pour (...) protéger les civils qui sont coincés", a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche.

"Nous pouvons agir, de façon responsable et prudente, pour éviter un éventuel acte de génocide", a ajouté Barack Obama, précisant qu'il avait également ordonné le parachutage de vivres aux populations menacées par l'avancée des extrémistes sunnites. Si les djihadistes avancent vers Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, ils seront visés par les frappes, a-t-il mis en garde. Un responsable américain a précisé jeudi soir qu'aucune frappe aérienne n'avait été effectuée à ce stade.

Les États-Unis ont parachuté jeudi de la nourriture et de l'eau à "des milliers d'Irakiens" menacés par l'État islamique (EI) à Sinjar, bastion de la minorité yazidie. Les populations chassées ces derniers jours se retrouvent piégées, sans eau ni nourriture, dans les montagnes désertiques environnantes. Et un responsable a affirmé que les États-Unis procéderaient à de nouveaux largages si nécessaire. "Au cours des derniers jours, des femmes, des hommes et des enfants ont fui cette zone et des milliers, peut-être des dizaines de milliers, d'entre eux se cachent sur la montagne avec seulement leurs habits sur le dos. Ils sont sans nourriture, sans eau", a souligné Barack Obama. "Ils meurent de faim, les enfants meurent de soif."

"Nous sommes confrontés à une situation où des innocents pourraient être victimes de violences terribles. Les États-Unis ne peuvent détourner le regard", a-t-il poursuivi. "Cette semaine, un Irakien de la région a lancé un appel au monde, déplorant que personne ne vienne en aide (aux civils). Aujourd'hui, l'Amérique arrive pour aider", a-t-il ajouté. Il a cependant assuré qu'il ne laisserait pas les États-Unis se faire entraîner "dans une autre guerre en Irak", réaffirmant qu'il n'enverrait pas de troupes au sol, deux ans et demi après le retrait des soldats américains du pays. "Il n'y a pas de solution militaire américaine à la crise en Irak", a-t-il martelé.