Attaque contre une prison en Libye : Mahmoudi et Snoussi libérés ?

Publié le Samedi 27 Mai 2017 à 09:44
AFP et Médias libyens - Un groupe armé a pris vendredi le contrôle d'une prison dans le sud de Tripoli où sont détenus les principaux dirigeants de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, dont le sort était inconnu en soirée, a-t-on appris de source judiciaire. Les circonstances de cette attaque restent encore floues.

Plus d'une trentaine d'importantes personnalités de l'ancien régime sont détenues dans cette prison, parmi lesquelles le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, et l'ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi, tous les deux condamnés à mort en 2015.

Selon des médias libyens concordants, les deux ex-hauts responsables ont été libérés et transférés vers un lieu sûr.

Les gardes de la prison ont été contraints de se retirer après une attaque menée par Katiba Thowar Tripoli, un groupe armé loyal au gouvernement d'union (GNA), a indiqué la source judiciaire sous couvert de l'anonymat, faisant état de deux morts parmi les gardes. On ignorait dans l'immédiat si ce groupe a gardé les prisonniers sur place, s'il les a transférés dans un autre endroit, ou s'il y a eu des victimes parmi les détenus durant l'attaque. La prison Al-Hadhba était jusqu'à présent contrôlée par un groupe islamiste dirigé par Khaled Chérif, ancien vice-ministre de la Défense de l'ancien gouvernement mis en place par la coalition Fajr Libya qui s'était emparée de Tripoli en 2014.

Khaled Chérif a confirmé sur la chaîne Libya al-Ahrar que les gardes de la prison s'étaient "retirés", faisant état de blessés. Il avait appelé plus tôt les autorités à intervenir pour protéger la prison et les détenus, et a accusé Katiba Thowar Tripoli d'avoir mené l'assaut. La capitale libyenne a été dans le même temps le théâtre vendredi de violents combats entre des forces loyales au GNA soutenu par la communauté internationale à des groupes rivaux dans plusieurs quartiers de la capitale. Au moins 28 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées dans ces violences, selon le ministère de la Santé.