Arabie Saoudite : Guerre des clans pour la succession

Publié le Mardi 23 Novembre 2010 à 13:05
La maladie du Roi suscite les convoitises au sein de la famille royale. alquds alarabi - Le Royaume saoudien traverse un virage difficile, du fait de la maladie de ses premier et deuxième hommes, le flou qui entoure le troisième homme, et l’aspiration des jeunes princes à une occasion qu’ils pensent imminente en vue d’une participation effective à la conduite du processus de réforme au Royaume.

Avec une transparence sans précédent, les autorités saoudiennes ont annoncé le départ du Roi Abdallah Ben Abdelaziz vers Washington, "pour se rendre dans l’un des centres médicaux spécialisés dans le traitement des maladies de dos, afin qu’il effectue des examens plus approfondis suite à son hernie discale, ayant provoqué une accumulation de sang et des douleurs lancinantes suite à une pression sur les nerfs".

La question de succession n’étant pas encore tranchée, et en l’absence de consensus dans les milieux des princes les plus influents, parmi les fils du fondateur du Royaume, Abdelaziz al-Saôud, sur l’accession au trône de l’émir Nayef, ministre de l’Intérieur et deuxième vice-président du Conseil des ministres, le Roi saoudien a pressé son frère l’émir Soltane Ben Abdelaziz de regagner rapidement le Royaume, et lui a délégué, en vertu d’un décret royal, la gestion des affaires de l’Etat pendant son absence.

L’émir Soltane, cadet de quatre ans du Roi saoudien, âgé de 87 ans, a passé le plus clair de son temps, au cours de ces deux dernières années, entre New-York et Agadir, après une intervention chirurgicale qu’il a subie pour un cancer dont la nature et la localisation n’ont pas été précisées.

Salmane Ben Abdelaziz, l’émir de la région de Ryadh, et responsable de la gestion des affaires familiales, a accompagné l’émir Soltane tout au long de sa période de thérapie ; il lui aurait fait don de moelle épinière nécessaire pour remplacer les cellules cancéreuses lors d’une opération qu’il a subie à New-York. L’émir Salmane a regagné le Royaume, en compagnie de l’émir Soltane, à bord de l’avion de ce dernier, ce qui constitue un signe significatif de la profondeur de l’alliance entre les deux frères qui appartiennent au clan le plus puissant de la famille régnante, selon les observateurs.

L’émir Salmane a subi, à son tour, une intervention chirurgicale sur le dos, annoncée il y a deux mois, mais a apparu en parfaite santé.

Il semble que la compétition aille crescendo, ces derniers jours, au sein des milieux princiers, dans la mesure où chaque clan essaie de consolider ses positions actuelles, et lorgner vers de nouvelles responsabilités, au cas où elles venaient à être vacantes.

Le roi saoudien a pris des décisions significatives, aussitôt sa maladie et sa période de repos annoncées, en désignant son fils aîné, l’émir Motâab Ben Abdallah, en tant que chef de la garde nationale, et ministre d’Etat. Il a également prorogé les fonctions de l’ambassadeur Adel Jbir pour cinq ans, ainsi que celles du Mufti du Royaume, cheïkh Abdelaziz al-Cheïkh, pour la même période.

Par ailleurs, les journaux saoudiens, proches de l’émir Salmane, ont placé ce dernier au troisième rang après le Roi, et l’héritier du trône, avant même l’émir Nayef, ce que certains observateurs expliquent comme un indice de l’entrée de l’émir Salmane dans la course à la succession. L’émir Salmane nourrit de grandes ambitions, et aspire à être promu au statut de  prince héritier. Si son vœu n’était pas exaucé, il mettrait le grappin, selon toute vraisemblance,  sur le ministère de la Défense, occupé par son frère l’émir Soltane, lequel est géré effectivement par l’émir Khaled Ben Soltane, vice-ministre de la Défense et fils de l’héritier du trône. Il semble, selon les observateurs, plus à même à en détenir les rênes.

Avec la désignation de l’émir Motâab en tant que chef de la garde nationale, le processus de passation du pouvoir à la deuxième génération franchit ses premiers pas, et il n’est pas exclu que l’émir Mohamed Ben Nayef soit désigné à la place de son père au ministère de l’Intérieur, si ce dernier réussit à être plébiscité en tant que prince héritier, en cas de vacance de la fonction.

L’émir Nayef est considéré comme le vrai gestionnaire des affaires du Royaume, étant donné les prérogatives qui lui sont attribuées en ce sens qu’il préside les réunions du conseil des ministres, en l’absence du Roi. Au cours de la dernière période, il ne s’est pas borné à ses responsabilités sécuritaires en tant que ministre de l’Intérieur, mais a commencé à évoquer des questions d'ordre économique et politique.

Par ailleurs, parmi les postes les plus décisifs qui restent objet de convoitises, figure celui des Affaires étrangères, dans la mesure où des informations rapportées dans les coulisses font état de la volonté de l’émir Saoud al-Fayçal de partir à la retraite, pour des raisons de santé suite aux multiples opérations qu’il a subies sur le dos et qui n’ont pas été couronnées du succès requis.

D'aucuns évoquent l’éventualité que son frère l’émir Turki al-Fayçal, l’ancien chef des renseignements saoudiens, et ex-ambassadeur à Washington, ou Khaled al-Fayçal, émir de la Mecque, héritent du portefeuille de la diplomatie saoudienne. 

Ce faisant, la maladie des numéros un et deux saoudiens intervient à une période fort critique, en ce sens que la région est au bord d’une probable guerre américano-israélienne contre l’Iran. Sans compter la situation au Liban, qui traverse des tensions dans l’attente de la décision du TSL sur le meurtre de Rafic Hariri,  et où le Royaume joue un rôle important.

L'Arabie Saoudite s’apprête à vivre de grandes surprises, et un changement d’envergure aux postes clefs, sur fond de rivalités acharnées entre les différents clans de la famille royale, qui commencent à se manifester ouvertement, malgré les tentatives de les cantonner derrière les portes closes.

Le Roi saoudien subit une opération réussie aux USA

 

Commentaires 

 
-1 #4 Les 7 Princes des Al Saoud
Ecrit par Hashem     24-11-2010 22:09
N'oublions pas que 6 Princes sont les plus puissant, ceux qu'on nomme les SUDEIRI car ces les fils de l'épouse favorite du Roi HASSA BINT AHMED AL SUDEIRI dont les gens de Ryad disent quelle est juive, un est mort, c'est lex Roi FAHD et les autre sont SOLTANE ABDERAHMANNE SELMANE TURKI AHMED ET NAIF
 
 
#3 al saoud à el?
Ecrit par enfinnnnnnnn     23-11-2010 23:28
une autre famille, je crie
 
 
#2 vue a la télé
Ecrit par Mahdi     23-11-2010 17:34
je peux comprendre la lutte des clans dans un Royaume mais pas dans une République
 
 
#1 RE: Arabie Saoudite : Guerre des clans pour la succession
Ecrit par Ojja     23-11-2010 13:44
Les dynasies sont belles, secretes, elles font rever, seulement que. Souvent il vaut peut etre mieux etre un comun mortel aux moins il y a personne derriere qui attend le poste vacant. Loool
 
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