Abe effectue un mini-remaniement, un nouveau ministre de la Défense, une seule femme

Publié le Mardi 02 Octobre 2018 à 08:30
AFP - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a remplacé mardi son ministre de la Défense à la faveur d'un remaniement gouvernemental qui entraîne peu d'autres changements.

Le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga, qui conserve son poste, a annoncé la nouvelle composition du gouvernement, dans lequel les ministres clés des Finances Taro Aso et des Affaires étrangères Taro Kono sont maintenus.

Le ministre du Commerce et de l'Industrie, Hiroshige Seko, et le ministre de la Revitalisation économique, Toshimitsu Motegi, sont aussi reconduits.

En revanche, Itsunori Onodera, ministre de la Défense depuis août 2017, quitte ses fonctions et est remplacé par un vétéran de la politique, Takeshi Iwaya, 61 ans, qui a été brièvement vice-ministre de la Défense et vice-ministre des Affaires étrangères.

Ce remaniement fait suite à la réélection de M. Abe à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, ce qui lui donne la possibilité de devenir le Premier ministre japonais à la plus grande longévité.

"Qu'Abe privilégie la stabilité plutôt qu'une remise en question n'est pas une surprise", a commenté Tomoaki Iwai, professeur de politique japonaise à l'Université Nihon.

"Il donne la priorité à des tâches immédiates telles que la lutte contre la déflation afin de pouvoir consolider son pouvoir avant de s'attaquer à une révision de la Constitution", a dit à l'AFP M. Iwai.

Après avoir remporté un troisième mandat aux commandes de son parti conservateur, au pouvoir au Japon quasiment sans interruption depuis plus d'un demi-siècle, M. Abe a promis d'engager le processus de révision de la Constitution pacifiste du Japon.

M. Iwaya prend ses fonctions dans un contexte où le Japon souligne la "menace" posée sur lui par la Corée du Nord malgré les négociations internationales sur la dénucléarisation de ce pays et exprime ses "inquiétudes" face à la montée en puissance de la Chine.

Dans un document annuel diffusé en août, le ministère japonais de la Défense jugeait que la Corée du Nord représentait une "menace grave et imminente".

Ce livre blanc estime aussi que Pékin suscite de "fortes inquiétudes en matière de sécurité dans la région et auprès de la communauté internationale, dont le Japon".

Parmi les nouveaux venus, figurent aussi Satsuki Katayama, la nouvelle ministre chargée du développement économique des régions.

Elle sera la seule femme du nouveau gouvernement Abe. Le précédent en comportait deux.