A Hiroshima, les MAE du G7 plaident pour un monde dénucléarisé

Publié le Lundi 11 Avril 2016 à 11:38
AFP - Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7, dont l'Américain John Kerry, ont rendu lundi hommage aux victimes de la bombe atomique américaine qui a frappé Hiroshima en 1945, par une visite sans précédent du mémorial de la paix de la ville martyre japonaise.

Le secrétaire d'Etat américain est arrivé à 11H00 locales (02H00 GMT) au musée du mémorial de la paix, une visite hautement symbolique et historique, en compagnie de ses homologues des autres membres du G7, ont constaté des journalistes.

Les chefs de la diplomatie des plus grandes puissances occidentales se sont ensuite rendus dans le parc entourant le musée, déposant des gerbes de fleurs devant le cénotaphe qui abrite les noms des victimes du premier bombardement atomique de l'Histoire le 6 août 1945 (140.000 morts).

Ils ont été accueillis par des centaines d'écoliers japonais agitant des drapeaux des sept pays. Aucune déclaration n'a été faite sur place où les ministres sont restés tout juste une heure.

Interrogé dimanche soir pour savoir si M. Kerry allait exprimer des regrets, un diplomate américain a répondu qu'il ne présenterait pas d'"excuses" formelles mais que le ministre, comme "tous les Américains et les Japonais, était rempli de tristesse".

"C'est un sujet qui est cher à son cœur et je sais que demain sera un jour très émouvant pour lui", avait ajouté le responsable américain à propos de ce que M. Kerry pourrait ressentir et exprimer après sa visite au mémorial d'Hiroshima.

Il doit donner une conférence de presse en fin d'après-midi.

Reçu lundi matin par l'hôte de la réunion du G7, son homologue japonais Fumio Kishida, John Kerry avait encore exprimé l'"espoir que nous soyons en mesure de débarrasser le monde des armes de destruction massive".

L'administration de Barack Obama a l'ambition affichée depuis 2009 d'œuvrer au désarmement et à la non-prolifération, jusqu'à parvenir à un "monde sans armes nucléaires".

M. Kerry assiste depuis dimanche aux réunions des ministres des Affaires étrangères du G7 (Etats-Unis, Japon, Canada, France, Royaume-Uni, Italie, Allemagne) organisées cette année à Hiroshima, selon le souhait du Japon.