"70 % des Saoudiennes ont des relations illégitimes ? "

alquds alarabi- Le jeune cheikh saoudien, Ahmed Cheguir, a provoqué un tollé sur les forums électroniques salafistes suite à des déclarations qui lui sont imputées où il aurait dit que 70 % des femmes saoudiennes entretiennent des relations illégitimes.

Ce jeune cheikh, présentateur d’une émission sur la chaîne saoudienne MBC, a fait l’objet d’une tempête de critiques acerbes, l’ayant poussé à s’expliquer dans un communiqué publié sur Internet : « j’étais en larmes devant ces insultes, ces invectives et ces humiliations qui m’ont été adressées ».

Il a par ailleurs souligné : «J’ai évoqué la propagation de certains phénomènes d’époque parmi les jeunes garçons et filles. Je n’ai pas cité l’Arabie saoudite, ni parlé d’un pays ou d’une nationalité ».

Et d’ajouter : « j’ai parlé de l’ensemble du monde musulman sur la base de nombreux mails qui me proviennent de filles et de garçons qui racontent leur calvaire et leurs souffrances. Celui qui prétend que notre société se porte bien, et que tout va bien, ignore tout de la situation des jeunes. Je lui demande juste d’aller sur Internet ou de descendre dans la rue pour s’en rendre compte de lui-même. Certains veulent présenter la société sous un jour idéal. Ils n’admettent pas la critique. Ceux qui osent critiquer font l’objet d’attaque".

Tout en démentant la déclaration qui lui a été imputée, il a insisté avoir parlé de majorité sans donner des taux exacts comme ça été rapporté. Et de poursuivre : « majorité pourrait être 51 %, 60 %, 70 % ou même 90 %, dieu seul le sait".

Il a expliqué que «les relations illégitimes peuvent être de simples communications téléphoniques entre une fille et un garçon. Il n’était pas question de rapports physiques uniquement », a-t-il laissé entendre.

Ce jeune cheikh était connu pour ses émissions religieuses modernes, qu’il présente loin de la monotonie et des clichés. Ses pourfendeurs ont appelé à le poursuivre en justice sous le chef d’inculpation de calomnie et d’attentat à la morale «de croyantes musulmanes», à leur insu.