200 personnalités libyennes tiennent des réunions secrètes en Algérie

Publié le Mercredi 04 Mars 2015 à 15:34
 Abdel kader MessahelAnadolu Agency - Abdel kader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines auprès du ministre algérien des Affaires étrangères, a déclaré que son pays a reçu, durant les dernières semaines, environ 200 personnalités libyennes, dans le cadre de réunions secrètes tenues en marge des efforts déployés par l’Algérie pour trouver une solution politique à la crise libyenne.

Messahel a précisé, mercredi, dans une déclaration à la radio publique algérienne : « Nous avons beaucoup travaillé, en secret, durant les dernières semaines et même durant les derniers mois sur le dossier libyen et nous avons reçu beaucoup de parties prenantes libyennes » estimant le nombre de personnalités libyennes s’étant déplacés, au cours de la dernière période, en Algérie à 200.

Concernant les conclusions de ces rencontres, le ministre délégué a précisé que des représentants des parties libyennes en conflit se sont rencontrés en Algérie, et ont signé un certain nombre d’accords sans donner plus de détails sur le contenu des accords.
Il a, en outre, déclaré qu’une prochaine réunion en Algérie a également été convenue après concertation avec l’émissaire spécial de l’ONU en Libye Bernardino Léon.

Concernant la vision de l’Algérie des prochaines étapes nécessaires pour résoudre la crise libyenne, le responsable algérien a annoncé que la «priorité que nous partageons avec la Mission onusienne en Libye est d’asseoir, dans un premier temps un gouvernement d’union nationale, étant donné que sans institutions légitimes et fortes, la lutte contre le terrorisme ne sera pas possible ».

Il a, par ailleurs, affirmé que l’Algérie poursuivra son engagement en vue d’identifier et d’asseoir une solution politique à la crise libyenne, « seule solution valable ».

Messahel a rappelé que «  l’histoire a montré que les interventions militaires ne véhiculent pas de vraies solutions durables et solides », citant à titre d’exemple  l’intervention de l’OTAN en Libye, en 2011, et « contre les méfaits de laquelle l’Algérie a, en vain, mis en garde».
Le responsable algérien a relevé que les frontières algériennes avec la Libye se prolongent sur 900 km, notant que l’Algérie et sa sécurité interne risquent, de ce fait, de se retrouver affectées par la situation enLibye.

Il n’a pas été possible, dans l’immédiat, d'obtenir un commentaire du camp libyen sur ces déclarations.