Un ex-PDG de Libération en garde-à-vue

Publié le Samedi 29 Novembre 2008 à 11:24
lepost.fr- Libération publie en Une le témoignage du journaliste Vittorio de Filippis, ancien directeur de la publication et ex-PDG du quotidien. Ce vendredi, il a été placé pendant 5h en garde-à-vue, après avoir été "brutalement interpellé", explique le site Internet. Que s'est-il passé ?

"Vers 6h40, j'ai été réveillé par des coups frappés sur la porte d’entrée de ma maison", raconte le journaliste qui détaille heure par heure son interpellation à son domicile, son menottage devant son fils, son transfert au tribunal de grande instance de Paris, son placement en garde-à-vue et les heures passées dans une cellule du sous-sol du tribunal.

"On contrôle mon identité puis on m'emmène dans une pièce glauque, avec un comptoir en béton derrière lequel se trouvent 3 policiers dont un avec des gants", précise Vittorio de Filippis. Puis d'ajouter: "On me demande de vider mes poches, puis de me déshabiller. (...) Je me retrouve en slip devant eux, ils refouillent mes vêtements, puis me demandent de baisser mon slip, de me tourner et de tousser trois fois."
Mais pourquoi toute cette histoire ?

Il s'agit d'une mise en examen dans le cadre d'une affaire qui oppose Xavier Niel, fondateur de Free, au journal Libération. L'homme d'affaires a plusieurs fois attaqué le quotidien en diffamation après des articles évoquant ses démélés avec la justice. Des réactions ?

"Nous demandons qu'une enquête soit ouverte sans délais sur ces méthodes", exige la société civile des personnels de Libération, actionnaire du journal.

"Je suis choqué par la violence avec laquelle son interpellation a été menée", explique Jean-Paul Lévy, l'un des avocats du quotidien. "En trente ans, c'est la première fois que j'entends ou vois une chose pareille".
 

Commentaires 

 
#3 Un résultat de la corruption…
Ecrit par Jean-Charles DUBOC     30-11-2008 22:16
Les journalistes, et beaucoup de politiques, se plaignent de méthodes policières qui peuvent sembler totalitaires mais ils récoltent les conséquences de leur complaisance, par lâcheté ou cupidité, avec François Mitterrand qui a transformé la République Française en totalitarisme mafieux :

euroclippers.typepad.fr/.../

Et la complicité avec des mafieux a toujours un coût…

Jean-Charles Duboc
 
 
#2 Il manque quelques nuances
Ecrit par stef     30-11-2008 16:58
Désormais on apprend que l’accusé a effectivement refusé de répondre à sa convocation et que les policiers ont été "pris de haut" par le journaliste lorsqu’ils sont venus le chercher pour le présenter à la juge. Cela ne justifie pas les événements qui se succèderont mais apporte tout de même une certaine nuance...

Ce qui est choquant à propos de ce mandat d’amener c’est que l’on n’en parle pas d’habitude lorsque cela touche le citoyen moyen qui n’a que des moyens classiques pour se défendre ; alors qu’un journaliste influent peut, lui, faire appel à l’ensemble des médias pour répandre son indignation. Deux poids, deux mesures...
 
 
#1 en France aussi
Ecrit par scanjet     29-11-2008 16:39
les droits de l'homme vont devenir une histoire du passé,intimidation et noyautage de la presse voila ce qui se développe de jour en jour
 
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