Ibrahim, ou le chemin de la connaissance de Dieu

Imprimer
Publié le Lundi 06 Juin 2016 à 09:31
Dernière mise à jour, le Jeudi 22 Juin 2017 11:20
Ibrahim, Abraham, est parmi les prophètes résolus (أولي العزم ) celui qu’on appelle le père du monothéisme, qualifié dans le Coran de Khalil Allah (خليل الله) ; l’ami de Dieu.

Il est né au sud de l’Irak à Babel dans un milieu prosélyte. Dès son  jeune âge, Ibrahim exécrait ce monde de statues et d’idoles. Il a commencé à méditer et à observer l’univers, à regarder les étoiles, la lune et le soleil, une manière de découvrir et d’approfondir sa connaissance de Dieu l’unique, celui des cieux, de la terre et des univers. Ibrahim était l’exemple de celui qui est parvenu à la découverte et à la connaissance de Dieu  à travers la contemplation, la réflexion et l’interrogation, comme le dit le Coran dans la sourate al-Anaâm :

وَإِذْ قَالَ إِبْرَاهِيمُ لِأَبِيهِ آزَرَ أَتَتَّخِذُ أَصْنَامًا آلِهَةً ۖ إِنِّي أَرَاكَ وَقَوْمَكَ فِي ضَلَالٍ مُّبِينٍ ( 74) وَكَذَٰلِكَ نُرِي إِبْرَاهِيمَ مَلَكُوتَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَلِيَكُونَ مِنَ الْمُوقِنِينَ (75) فَلَمَّا جَنَّ عَلَيْهِ اللَّيْلُ رَأَىٰ كَوْكَبًا ۖ قَالَ هَٰذَا رَبِّي ۖ فَلَمَّا أَفَلَ قَالَ لَا أُحِبُّ الْآفِلِينَ (76) فَلَمَّا رَأَى الْقَمَرَ بَازِغًا قَالَ هَٰذَا رَبِّي ۖ فَلَمَّا أَفَلَ قَالَ لَئِن لَّمْ يَهْدِنِي رَبِّي لَأَكُونَنَّ مِنَ الْقَوْمِ الضَّالِّينَ (77) فَلَمَّا رَأَى الشَّمْسَ بَازِغَةً قَالَ هَٰذَا رَبِّي هَٰذَا أَكْبَرُ ۖ فَلَمَّا أَفَلَتْ قَالَ يَا قَوْمِ إِنِّي بَرِيءٌ مِّمَّا تُشْرِكُونَ (78) إِنِّي وَجَّهْتُ وَجْهِيَ لِلَّذِي فَطَرَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ حَنِيفًا ۖ وَمَا أَنَا مِنَ الْمُشْرِكِينَ (79)
الأنعام سورة

Il était aussi un modèle d’obéissance à ses parents, et appelait avec politesse et douceur son père attaché aux idoles, Azer, à croire en Dieu, l’unique, tout en le mettant en garde contre son châtiment.

واذكر في الكتاب إبراهيم إنه كان صديقا نبيا ( 41 ) إذ قال لأبيه يا أبت لم تعبد ما لا يسمع ولا يبصر ولا يغني عنك شيئا ( 42 ) يا أبت إني قد جاءني من العلم ما لم يأتك فاتبعني أهدك صراطا سويا ( 43 ) يَا أَبَتِ إِنِّي أَخَافُ أَن يَمَسَّكَ عَذَابٌ مِّنَ الرَّحْمَن فَتَكُونَ لِلشَّيْطَانِ وَلِيّاً (45) قَالَ أَرَاغِبٌ أَنتَ عَنْ آلِهَتِي يَا إِبْراهِيمُ لَئِن لَّمْ تَنتَهِ لَأَرْجُمَنَّكَ وَاهْجُرْنِي مَلِيّاً (46) قَالَ سَلَامٌ عَلَيْكَ سَأَسْتَغْفِرُ لَكَ رَبِّي إِنَّهُ كَانَ بِي حَفِيّاً (47))
 
 
L’histoire d’Abraham, paix sur lui,  est une leçon pour chaque croyant et une expérience que tout un chacun doit mener, dit l’islamologue Zaghloul Najjar.
Dieu nous ordonne d’observer et de contempler l’univers à travers plusieurs versets du Coran inhérents à l’univers et au cosmos   (الآيات الكونية)

  إِنَّ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَاخْتِلَافِ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ لَآَيَاتٍ لِأُولِي الْأَلْبَابِ * الَّذِينَ يَذْكُرُونَ اللَّهَ قِيَاماً وَقُعُوداً وَعَلَى جُنُوبِهِمْ وَيَتَفَكَّرُونَ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ رَبَّنَا مَا خَلَقْتَ هَذَا بَاطِلاً سُبْحَانَكَ فَقِنَا عَذَابَ النَّارِ
 
سورة آل عمران، الآيات : 190-191

Dans ce verset, Dieu ordonne à ses serviteurs, doués d’intelligence, de réfléchir autour des cieux et de la terre, une démarche sur la voie de la connaissance de Dieu. Plus on connait Dieu, plus on est proche de lui, prompt à lui obéir et à faire montre de droiture et de rectitude comme  le prescrit le coran aux croyants.

Un autre verset dans lequel Dieu incite ses serviteurs à contempler l’univers et à constater l’harmonie et la précision de la création.
 
  تَبَارَكَ الَّذِي بِيَدِهِ الْمُلْكُ وَهُوَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ (1) الَّذِي خَلَقَ الْمَوْتَ وَالْحَيَاةَ لِيَبْلُوَكُمْ أَيُّكُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا ۚ وَهُوَ الْعَزِيزُ الْغَفُورُ (2) الَّذِي خَلَقَ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ طِبَاقًا ۖ مَّا تَرَىٰ فِي خَلْقِ الرَّحْمَٰنِ مِن تَفَاوُتٍ ۖ فَارْجِعِ الْبَصَرَ هَلْ تَرَىٰ مِن فُطُورٍ (3) ثُمَّ ارْجِعِ الْبَصَرَ كَرَّتَيْنِ يَنقَلِبْ إِلَيْكَ الْبَصَرُ خَاسِئًا وَهُوَ حَسِيرٌ (4)
سورة الملك

Abraham a donc découvert un Dieu unique, un créateur qui est plus grand que sa créature, différent de ce qu’il a créé, qui n’est pas limité dans le temps et l’espace, n’est pas constitué de matière ni mû par une  énergie quelconque, car il en est le créateur, dit Zaghloul An Najjar *.

An-Najjar cite Albert Einstein qui était juif au début de sa vie, pour finir athée. Le physicien a écrit un livre à la fin de ses jours, où il affirme que le plus grand  sentiment qu’un être humain puisse éprouver, intervient lorsqu’il se met à contempler l’univers. C’est là où il observe une obscurité infinie, à travers laquelle il perçoit une beauté sans pareille, et une perfection inégalée. Ce sentiment est celui de la dévotion des humains sur cette terre, celui qui ne le ressent pas, au moins une seule fois dans sa vie, serait mort-vivant, A suivre.
Gnet

Zaghloul An Najjar * : géologue et islamologue. Il est parmi ceux qui ont approfondi les recherches sur les miracles scientifiques dans le Coran.