WhatsApp passe au chiffrement intégral, Facebook et Google le suivraient

Publié le Mercredi 06 Avril 2016 à 10:30
ZDNet - Le mouvement de fond commence à se généraliser. Ce mardi, WhatsApp annonçait être totalement chiffré par défaut. La messagerie instantanée propriété de Facebook a complété cette transition technique majeure qui repose sur le protocole Signal d’Open Whisper Systems.

Cela concerne toutes les communications et contenus échangés (discussions individuelles ou de groupe, messages vocaux, appels, pièces jointes) et tous les utilisateurs sur Android, iOS, Windows Phone, BlackBerry et Nokia. Au total, plus d’un milliard d’usagers sont concernés mais il faut pour cela installer la dernière mise à jour de l’application.

WhatsApp indique que le messages échangés ne sont pas stockés sur ses serveurs et que ni lui ni aucun tiers ne peut les lire car personne d’autre que les usagers ne possèdent les clés de chiffrement et de déchiffrement. Signalons tout de même que la date, le destinataire, les informations légales et les fichiers transférés sont stockés au moins un temps.

Cette annonce illustre la volonté des géants Du Web d'accroître leurs efforts pour garantir la protection des données, y compris vis-à-vis du gouvernement US.

Selon le Guardian, outre WhatsApp, la maison-mère, Facebook réfléchit à accroître la sécurité de son appli Messenger. Et signe que le conflit entre Apple et le FBI ne se traduit pas par un gel des projets en sécurité, Google envisagerait d’appliquer le chiffrement utilisé pour les emails dans son projet End-To-End à d’autres produits.

Toujours selon le Guardian, Snapchat, l’éditeur d’une application populaire de partage de photos et vidéos, travaillerait également à renforcer la sécurité de son système de messagerie. Ces différentes initiatives semblent souligner l’hostilité croissante qui règne entre le gouvernement américain et l’industrie de la Silicon Valley.
Aucune de ces multinationales, citées par le Guardian, n'a toutefois souhaité communiquer et commenter ces informations. Si elles envisagent d'augmenter leur usage du chiffrement, ces projets ne sont pas discutés publiquement.