Un complot se trame au sein de Nidaa pour faire tomber Youssef Chahed (Jilani Hammami)

Publié le Samedi 13 Mai 2017 à 10:50
Jilani HammamiLe député du Front populaire, Jilani Hammami, a déclaré qu’un complot se trame au sein du parti au pouvoir, pour faire tomber le gouvernement de Youssef Chahed, appelant à des élections anticipées, à la nationalisation des compagnies pétrolières, et à un moratoire sur la dette, jusqu’à ce que l’économie nationale parvienne à remonter la pente. 

"Il y a des conspirations qui se trament au sein de la présidence contre l’actuel chef du gouvernement, et cela est lié à un clan ou à des parties au sein de Nidaa Tounes ayant un lien étroit avec le palais. Celles-ci œuvrent à faire tomber Youssef Chahed, incitent contre lui au sein de Nidaa et veulent le remplacer", a déclaré le dirigeant d’el-Jabah dans un entretien à al-Quds alarabi, sans dévoiler l’identité de ces parties.

S’agissant des décisions urgentes à même d’être prises par le chef du gouvernement pour une sortie de crise, Hamammi a répondu : "il ne lui est rien demandé, étant incapable de trouver des solutions, s’il pouvait le faire, il l’aurait fait".

Le député FP a prôné "des mesures socio-économiques nouvelles, profondes et courageuses, à l’instar de la nationalisation des entreprises stratégiques, celles du pétrole, du phosphate et autres, sans œuvrer à les céder aux privés, à réhabiliter les terres domaniales, dont plusieurs sont détenues par des corrompus de l’ancien régime, et à les distribuer aux pauvres et aux chômeurs, tout en demandant un moratoire sur la dette auprès des institutions financières internationales, jusqu’à ce que l’économie se redresse".

Il a également appelé à suivre "une politique sérieuse en matière de lutte contre la corruption, à réduire les importations inutiles, et à appliquer une politique fiscale juste, pour assurer de nouvelles ressources à l’Etat, lui permettant de faire face aux exigences en matière de développement, et de satisfaire les nombreuses revendications sociales dans le pays".

Concernant les déclarations faites par certains ministres et les appels qui s’en ont suivi pour un remaniement ministériel, il a rétorqué : "il est vrai que certains ministres ont fait des déclarations indignes de la Tunisie, et de leur fonction, elles émanent d’une ignorance et d’une désinvolture envers les sentiments des Tunisiens, des pays et peuples voisins. La solution à cela ne consiste pas à procéder à un remaniement ministériel, mais à organiser des élections anticipées, afin de choisir des orientations autres, à celles de la coalition au pouvoir, qui détient les rênes de la Tunisie depuis 2011 jusqu’à maintenant".

"La tenue de législatives anticipées pourrait être la solution la plus juste pour parvenir à des solutions réelles", a-t-il préconisé. 

Gnet