Manifestations : La société civile s'indigne contre la réponse des autorités

Publié le Mardi 26 Avril 2016 à 11:18
Plusieurs organismes de la société civile appellent les autorités à respecter le droit de manifester et de se rassembler.  Elles dénoncent le recours à la violence et à la confrontation sécuritaire des manifestants, qui militent pour leurs droits économiques comme à Kerkennah, au Kef et à Kasserine.

C’est dans un communiqué commun rendu public ce mardi, qu’un groupe d’associations et d’organismes s’indignent contre les autorités :
 
"Le gouvernement continue à ignorer ces mouvements pacifiques, à les réprimer et à incriminer les mouvements sociaux en poursuivant leurs leaders et leurs activistes », accusent-ils, en ajoutant que ce comportement « traduit l’incapacité du gouvernement et sa politique de fuite en avant".
 
Les signataires du communiqué disent apporter leur soutien à toute forme de protestation civile pacifique prônant la liberté et les droits économiques, sociaux, environnementaux et de développement, en indiquant se mettre du côté des catégories sociales et des régions marginalisées en quête d’une discrimination positive. 
 
Les associations appellent le gouvernement à dialoguer avec les représentants des mouvements sociaux et à présenter des solutions sérieuses et pragmatiques à leurs revendications.  Mais aussi, elles appellent à trouver un plan de développement économique et social capable de créer de l’emploi et à éradiquer la marginalisation et le besoin dont souffrent certaines régions intérieures.   Elles préconisent d’instaurer «une justice fiscale, à faire porter aux entreprises leur responsabilité économique et à orienter les nouvelles ressources vers le développement régional et l’emploi». 
 
Elles appellent les autorités à respecter ses engagements passés et annoncés lors de conseils ministériels ou réunions avec les activistes. Les signataires du communiqué pressent les organismes professionnels et civils à apporter un appui légal aux manifestants traduits en justice au Kef, Zaghouan, Kerkennah et à Kasserine.

Les auteurs du communiqué s’engagent à continuer le combat et à coordonner leurs actions, "afin de former au plus vite une coordination civile pour défendre les libertés et appuyer les mouvements sociaux". Elles organisent également une journée de solidarité avec les mouvements sociaux avant la fin du mois de mai. 
 
Parmi les signataires se trouve le FTDES, La LTDH, l’ATFD, le réseau euro-méditerranéen des Droits de l’Homme, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, Human Rights Watch, Avocats sans Frontières…

Gnet