Tunisie/ Université : L'UGTE évoque "des problèmes à tous les niveaux"

Publié le Jeudi 19 Septembre 2013 à 11:55
UGTEDans un communiqué rendu public ce matin,  l’Union Générale tunisienne des Etudiants (UGTE), revient sur un nombre de points qui découlent de son 5ème congrès qui s’est tenu à  l’occasion de la nouvelle année universitaire. Concernant la situation générale au sein des universités, l’UGTE parle d’un nombre de problèmes à tous les niveaux comme le manque d’infrastructure, (restaurants universitaires, foyers, universités et transports…), le manque d’activités culturelles et syndicales, et le manque des services administratifs, et parle d’un système universitaire parachuté ( LMD).

L’UGTE évoque par ailleurs les réalisations comme l’augmentation du montant de la bourse, du nombre des bénéficiaires de la bourse, comme l’inscription exceptionnelle en master et la troisième année supplémentaire en foyer univsersitaire pour les filles. Concernant ses projets d’avenir, l’UGTE parle de réhabiliter les étudiants  et de les faire participer dans les programmes de réforme de l’université, et à la prise de décision au sein de l’université. Elle veillera également à faire annuler les lois qui limitent le travail syndical et politique au sein de l’université et l’instauration de la mentalité de gestion participative dans les  institutions universitaires. 

L’UGTE vise également à amorcer un dialogue global autour de la réforme du système pédagogique «qui répondrait aux exigences du développement, de l’amélioration de la qualité de la formation, et auquel participeront étudiants, professeurs, société civile, et autorités compétentes », selon le communiqué. L’UGTE s’engage aussi à améliorer la situation sociale des étudiants en changeant les conditions d’obtention des bourses et  son augmentation, et en changeant les conditions d’octroi des aides sociales et en les augmentant, ainsi que l’augmentation des années de résidence dans les foyers universitaires.  L’UGTE ajoute dans son communiqué que l’université est un lieu de savoir et de culture « loin des tiraillements partisans et idéologiques », exprime son refus de la violence et préconise le dialogue pour résoudre toutes les divergences. L’UGTE se dit se ranger du côté des étudiants, en défendant leurs intérêts sans conditions.

Concernant la crise que traverse le pays, l’Union Générale tunisienne des Etudiants se dit être du côté de la révolution et de ses objectifs, et appelle à ce que l’université soit une forteresse pour défendre la révolution. « Il faut faire prévaloir l’intérêt national et éviter au pays les conflits partisans et la bipolarisation, et nous refusons tout ce qui menace la paix sociale, et la liberté d’expression », lit-on dans le communiqué. Au sujet de la situation internationale, l’UGTE exprime son soutien aux peuples arabes et musulmans dans leur quête de liberté (L’Egypte, La Syrie, Burma, Palestine…) et refuse toute ingérence étrangère quelle qu’elle soit. L’UGTE rappelle enfin qu’elle est ouverte à tous les étudiants, et qu’elle tient à ce que l’Etat présente ses excuses au syndicat et au mouvement estudiantin.
Gnet (d'après communiqué)