Tunisie/ Sommet de l’UA : BCE prône le dialogue et la réconciliation en Libye

Publié le Vendredi 30 Janvier 2015 à 16:13
"La Tunisie est fière de son appartenance africaine, et est déterminée à reconquérir sa place et ses relations historiques avec les pays du continent, politiquement, économiquement et culturellement", a déclaré le président de la République, Béji Caïd Essebsi, lors du sommet de l’Union africaine, qui se tient les 30 et 31 janvier 2015 à la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.

"La Tunisie a donné son nom au continent, et était depuis les premières années de son indépendance, un soutien fort, à tous les pays africains aspirant à l’émancipation de la colonisation, et met aujourd’hui ses moyens et son expérience au service du partenariat africain solidaire", a souligné Caïd Essebsi, ajoutant que notre pays "est déterminé à œuvrer avec ses frères africains en vue de consolider et de diversifier la coopération dans les différents domaines, et pallier aux lacunes ayant empêché l’instauration d’un partenariat effectif au cours de ces dernières années".

Le locataire de Carthage a dit le soulagement de la Tunisie face à la baisse du nombre de conflits en Afrique, affirmant la nécessité de poursuivre le règlement de ces conflits dans un cadre africain, sur la base du consensus.

"La consolidation de l’action commune et l’intensification des concertations sont nécessaires pour sortir du cercle de violence que vivent certains pays du continent, à l’instar de la Libye, avec lequel nous partageons le meilleur comme le pire, sa sécurité est indissociable de celle de la Tunisie, voire de la région toute en entière", a-t-il indiqué.

Béji Caïd Essebsi a plaidé pour "un dialogue national, global et consensuel, afin de mettre un terme à la crise en Libye, avec des méthodes pacifiques, et y réaliser la sécurité et la stabilité". "Nous sommes disposés à encourager nos frères libyens à opter pour la voie de la réconciliation et de l’entente en vue de régler la crise actuelle".

BCE a appelé les pays africains à resserrer les rangs de leurs forces nationales et à agir à l’échelle régionale et internationale dans le cadre d’une approche solidaire et ferme contre les organisations terroristes. "Comme la guerre contre la colonisation nous a naguère unifiés, la guerre contre le terrorisme doit nous aujourd’hui unifier", a-t-il dit.

"L’éradication du terrorisme, un fléau transfrontalier, est une responsabilité de tous les pays du monde, car aucun pays n’en est à l’abri"a-t-il dit.

Le président a affirmé en préambule que "le choix démocratique adopté par la Tunisie est constant et irréversible, et est dans le sillage du processus survenu dans les pays de notre continent vers plus de démocratie, de liberté et d’ouverture, chacun en fonction de ses choix, et dans le cadre du respect de sa souveraineté et ses spécificités".
Gnet