Tunisie/ Mehdi Jomaâ : Le maintien de Lotfi Ben Jeddou ou la démission

Publié le Samedi 25 Janvier 2014 à 21:00
Mehdi Jomaâ.La discorde autour du maintien de Lotfi Ben Jeddou à la tête du ministère de l’Intérieur, retarde l’annonce par Mehdi Jomaâ de son nouveau gouvernement. Le chef du gouvernement désigné devait se rendre ce soir à 18 heures pour présenter son cabinet au président de la République, mais cela n’a pas pu avoir lieu.

Selon l’envoyé du JT de 20 heures au palais de Carthage, Mehdi Jomaâ conditionne son maintien à la tête du futur gouvernement, à la reconduction de Lotfi Ben Jeddou, en tant que ministre de l’Intérieur. Jomaâ est attendu au Palais de Carthage pour annoncer soit la composition de son nouveau gouvernement, si ce blocage est surmonté, soit sa démission, dans le cas où ce désaccord se révèle insurmontable.

L’opposition, notamment le Front populaire, désapprouve obstinément le maintien de Lotfi Ben Jeddou, ainsi que des ministres du gouvernement sortant, dans le nouveau cabinet, affirmant qu’ils n’en veulent pas "d’un gouvernement troïka 3". L’opposition reproche à Lotfi Ben Jeddou, l’assassinat de Mohamed Brahmi, dans la mesure où il n’a pas pris en compte à temps les menaces qui le visaient, selon ses dires.

Ennahdha soutient Lotfi Ben Jeddou, faisant valoir son bilan positif au ministère de l’Intérieur. Walid Banani, député d’Ennahdha, a déclaré que le gouvernorat de Kasserine est en ébullition, et connaît des mouvements de protestation. Les Kasserinois voient d’un mauvais œil que "l’enfant prodige de la région soit écarté, malgré sa compétence et ses bons résultats à son poste", a-t-il dit en substance.

Ce que Mongi Rahoui a qualifié "de message crypté" envoyé aux sympathisants d’Ennahdha à Kasserine , appelant les habitants de Kasserine à ne pas tomber dans ce piège.

Ce faisant, la séance plénière consacrée à l’amendement de l’article 19 de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics, pour ramener la majorité de retrait de confiance au gouvernement au 3/5, et l’article six de la même loi pour introduire l’autonomie financière et administrative de l’ANC, a été levée aux environs de 19 heures, à la demande du président du bloc parlementaire d’Ennahdha Sahbi Atig, pour consultations d’un quart d’heure. Plus de deux heures après, la plénière n’a pas encore repris. Sa reprise est tributaire de l’avancée du processus gouvernemental, a déclaré le député Taher Ilahi sur al-Wataniya 2.
Gnet