Tunisie/ Libye : Mehdi Jomaâ n’exclut pas la fermeture des frontières

Publié le Vendredi 01 Août 2014 à 10:51
Cellule de crise réunie sous la présidence de Mehdi Jomaâ. Le chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ, a pris hier une série de décisions, au cours de la réunion de la cellule de crise, s’agissant de la situation sur les frontières tuniso-libyennes, dans la foulée de la dernière escalade en Libye. Il s’agit de :

*intensifier l’action diplomatique au niveau des pays limitrophes, notamment avec l’Algérie, chargée de la coordination sécuritaire, (sur le dossier libyen),

*poursuivre l’évacuation immédiate des ressortissants tunisiens en Libye, et assurer les opérations de transit et d’évacuation en coordination avec les pays concernés et les organisations internationales ;

*aider les ressortissants étrangers bloqués dans les points de passage frontaliers à regagner leur pays, avec la célérité requise, de manière que la Tunisie soit une terre de transit et non une terre d’asile, eu égard à la conjoncture délicate que traverse le pays ;

*réorganiser les mesures de transit sur les frontières tuniso-libyennes avec les pays voisins, et opter pour une stratégie ascendante pour protéger et sécuriser les frontières, et l’adapter d’une manière instantanée à l’évolution de la situation en Libye, en n’écartant pas la fermeture des frontières si nécessaire, partant du principe de la priorité absolue accordée à la sûreté nationale globale dans le pays.

 *Renforcer le déploiement, élever le niveau de vigilance des forces sécuritaires et militaires sur les frontières, les passages frontaliers, les post-frontaliers, et décréter un niveau d’alerte maximum.

Le chef du gouvernement a par ailleurs,  appelé, selon un communiqué de la Kasbah, à mobiliser tous les moyens en vue de relancer l’action du comité chargé de la situation sécuritaire sur les frontières tuniso-libyennes au niveau du ministère des Affaires étrangères, et de consolider la coopération sécuritaire, militaire et diplomatique avec les pays limitrophes.
Gnet