Tunisie/ Grève des Transports : Les décisions du gouvernement

Publié le Vendredi 16 Janvier 2015 à 09:52
Conseil ministérielUn conseil ministériel restreint, présidé par le chef du gouvernement sortant, Mehdi Jomaâ,  s’est tenu le jeudi 15 janvier, pour examiner la situation sociale de certaines entreprises relevant du ministère du Transport, et ce suite à la grève subite et illégale des employés de la Transtu et des sociétés régionales, indique un communiqué de la Présidence du gouvernement, paru hier.

Le ministre du Transport, Chiheb Ben Ahmed, a révélé dans une déclaration à la presse, les  mesures prises. Les détenteurs d’une licence de taxi collectif, pourront, à titre provisoire, couvrir tout le Grand Tunis sans s'en tenir au périmètre indiqué dans l’autorisation. Il a été aussi décidé de mobiliser les bus de toutes les structures publiques pour le transport des élèves et étudiants détenant un abonnement scolaire et universitaire.

Il a également été décidé de conclure un accord avec les entreprises privées (agences de voyages et autres) pour assurer le transport des passagers sur certaines lignes comme Sidi Thabet et Mhamdia, aux mêmes tarifs que les bus publics.

Par ailleurs, les agents qui ne se sont pas conformés à la décision de réquisition seront traduits devant le parquet, où ils seront interrogés. Le parquet décidera des mandats nécessaires à leur encontre conformément à l’article 390 du Code du travail, souligne le communiqué.

Le conseil ministériel a aussi décidé à appliquer l’article 388 du Code du travail qui stipule que toute personne qui incite à poursuivre une grève illégale, est passible d’une peine de prison allant de 3 à 8 mois et d’une amende.

Chiheb Ben Ahmed a ajouté que le gouvernement exclut le recours aux militaires pour mettre fin à la grève, en raison de la situation sécuritaire et des menaces qui planent sur les soldats. Il a ajouté que la porte du dialogue demeurera ouverte au Syndicat du Transport « à condition que les agents reprennent le service dans l’immédiat », lit-on dans le communiqué.

Une condition confirmée par Nidhal Ouerfelli, ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des affaires économiques, qui a déclaré que tant que la grève est en cours, le gouvernement ne s'en tiendra pas à l'application du procès-verbal signé le 8 décembre 2014, portant sur la prime de fin d’année.

Enfin,  Ouerfelli a déclaré que les agents administratifs seront autorisés à quitter l’administration une demi heure avant l’horaire normal, précisant qu’une cellule de crise se charge au sein du ministère de l’Intérieur d’appliquer ces décisions.
Gnet